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Prix du pain I Le gouvernement et les boulangers parviennent à des compromis

Prix du pain I Le gouvernement et les boulangers parviennent à des compromis

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Subventionné à hauteur de 40 millions, le prix du pain ne va pas bouger, du moins jusqu’à la fin de l’année. Le gouvernement va aussi prendre en charge les frais liés aux taxes douanières mais aussi les charges inhérentes au transport et à l’acheminement des cargaisons de Dar Es salam à Moroni.

 

Les autorités ont signé une convention avec des représentants du collectif des boulangers samedi au ministère de l’Economie. En présence du président de l’Union des chambres de commerce, Chamssoudine Ahmed, le gouvernement a été représenté par les ministres de l’Economie et des finances ainsi que le conseiller privé du chef de l’Etat, Nour El Fath Azali. “L’objectif de cette réunion d’aujourd’hui est de venir acter les discussions entreprises depuis quelques semaines avec le collectif des boulangers. Nous venons de signer une convention qui comprend une subvention du gouvernement pour la filière de la boulangerie pour une durée de trois mois”, a fait savoir le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi. Pour sa part, le ministre des Finances, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou, a précisé qu’il ne s’agit pas que d’une subvention mais il est question aussi d’évoquer la part du gouvernement visant à faciliter les frais de transport ainsi que les impôts qui s’en suivent.

Se tourner vers Maurice ou la Turquie

“Tout cela dans le but de parvenir d’ici trois mois à trouver les solutions face à cette crise une bonne fois pour toute”, a-t-il expliqué tout en souhaitant que les deux parties respectent à la lettre ce qui a été mentionné dans ladite convention. Le ministre des Finances devait préciser que la liste des bénéficiaires de la précédente subvention a été établie par le collectif des boulangers et non par le gouvernement.  “Il y a ceux qui ont décidé de ne pas en faire partie mais tous ceux qui s’y sont présentés ont tous été subventionnés”, a-t-il rappelé.


Plus explicite, le conseiller privé du chef de l’Etat, a tenu à éclaircir les points essentiels du contrat. Selon Nour El Fath Azali, “le gouvernement a réservé la somme de 40 millions pour aider la filière de la boulangerie. Avec des négociations menées avec la société Soconam, le gouvernement a aussi octroyé la somme de 10 millions pour faciliter le transport et l’acheminement des cargaisons de la farine jusqu’à Moroni. Sans oublier les 7,5 millions réservés à la société comorienne des ports (Scp) pour suppléer les charges et les taxes douanières. Ce sont des efforts consentis par le gouvernement afin de faciliter la vie des citoyens en cette période difficile liée à la conjoncture”, a-t-il expliqué.


Le conseiller privé du président devait souligner qu’un contrat a été conclu avec un importateur pour l’acheminement de la farine depuis Dar-es salam et l’Uccia jouera un rôle d’intermédiaire pour pouvoir s’approvisionner de la farine depuis l’île Maurice ou la Turquie. Ce qui permettrait au gouvernement de s’en acquérir à bas prix.
Le président du Collectif des boulangers, M’madi Ahamada a, quant à lui, remercié les représentants du gouvernement tout en espérant parvenir après ces trois mois à trouver une issue définitive pour mettre fin à cette crise. Répondant à la question concernant les grammes et la quantité de la baguette produite ces derniers temps, M’madi Ahamada a balayé d’un revers toute accusation à l’endroit des boulangers. “Je refuse de croire que les boulangers ont diminué la quantité de la baguette”, a-t-il déclaré.

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