La prière du vendredi se fera bien à 13h00 à compter du 03 octobre prochain. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière fatwa en date du 30 septembre dont Al-watwan s’est procuré une copie. « Selon la majorité des savants, l’heure de la prière du vendredi est la même que celle de la prière du Dhuhr. Par conséquent, son obligation n’est pas établie et son accomplissement n’est valable qu’après midi (12h00). Son heure se poursuit jusqu’à l’heure de la prière de l’Asr», lit-on dans le document.
La haute autorité religieuse explique que c’est ce qui est défendu par la majorité des savants issus des trois des principales écoles, Hanafites, Malikites et Chaféites. «Il est donc conforme aux prescriptions islamiques d’organiser les prêches du vendredi à partir de 13h00, dès lors que cet horaire intervient après l’entrée du temps canonique de la prière de Dhuhr et avant celui de la prière d’Asr», a-t-elle défendu.
Les trois principales écoles
Ainsi, le Muftorat a établi le programme de la prière comme suit. Le premier appel de la prière se fera à midi, la traduction du prêche se fera trente minutes plus tard, le prêche en langue arabe se fera à 13h et la prière elle-même commencera à 13h15. Il s’agit, pour l’autorité religieuse, «de permettre aux agents de l’administration de remplir leur obligation de la prière hebdomadaire, conformément aux prescriptions islamiques». Reste à savoir si cette communication sera entendue par le groupe des prêcheurs et prédicateurs qui s’est ouvertement opposé à ce nouvel horaire de prière.
Pour rappel, il a proposé que la journée du travail du vendredi débute à 7h30 pour prendre fin à 11h30. Il faut noter que le 20 septembre dernier, le ministre de la Justice a publié un arrêté règlementant les horaires de la prière du vendredi. L’article 2 a ainsi indiqué qu’elle débuterait à 13h00, à compter de vendredi prochain. Une décision qui fait grincer des dents dans les rangs de certains ulémas et prédicateurs. Rappelons que le conseil des ministres, tenu hier sous la présidence du chef de l’Etat, a évoqué le sujet et a demandé qu’«une étude rapide» soit menée .