La direction du lycée et les enseignements de l’établissement n‘excluent pas “une grève” si le problème foncier qui gangrène les responsables des lieux. Mohamed Abdallah et Moussa Mfoungouliye, respectivement proviseur du Lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni et secrétaire général de l’Intersyndicale des agents de l’Education ont tenu un point de presse hier dans ledit lycée pour (encore) tirer la sonnette d’alarme sur la vente de terrains appartenant à l’établissement public de référence. Les conférenciers voulaient surtout alerter les autorités en général et le ministère de l’Education nationale en particulier.
Pourquoi la justice les laisse faire ?
“Notre site est occupé de façon illégale. Beaucoup se servent des appuis de personnes proches du pouvoir pour faire ce qu’ils veulent. On mène ce combat depuis plusieurs années. Cette affaire a été jugée et on a eu gain de cause. Nous avons la preuve, pourquoi la justice les laisse faire”, a déclaré le proviseur du lycée de Moroni.
Pour le terrain qui se trouve à Itsambuni, derrière le Lycée de Moroni, ces responsables disent “lever la voix pour que la justice arrange la situation afin d’éviter un conflit ouvert”.
Pour Moussa Mfoungouliyé, le lycée de Moroni “est la maison mère de tous les Comoriens, les présidents, grands responsables, entre autres, ont tous fait leurs études ici. Comment peut-on en arriver là ?” A l’en croire, “des projets sont en cours comme celui relatif à la construction d’un laboratoire. Où va-t-on le construire si chacun vient prendre sa part ? On ne peut pas accepter qu’un homme d’Etat s’approprie pour donner à sa famille”.
Si le ministère de l’Éducation et la Justice “ne font pas un minimum d’efforts pour protéger ce patrimoine et stopper les travaux en cours, nous attaquerons à notre façon”, assure le secrétaire général de l’Intersyndicale des agents de l’Education, Moussa Mfoungouliyé, soutenu par les enseignants présents dans la salle.Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les responsables du plus grand lycée du pays invitent la presse pour se plaindre au sujet des parcelles de terrains appartenant à l’établissement et occupées par des particuliérs.
Nourina Abdoul-Djabar