Les responsables de la localité de Vuvuni ya Bambao ont convié la presse samedi 13 juin, dans l’après-midi, pour dénoncer «le comportement de certaines personnes» qui auraient vendu des terrains qui ne leur appartiendraient pas. Entouré de notables et de hauts cadres de la localité, le maire de Vuvuni, Athoumane Ahamada, a dénoncé le comportement de certains villageois qui veulent «s’enrichir illicitement», selon ses termes.
«Nous sommes nés ici et avons hérité d’un village qui se respecte et qui respecte la loi. Nous avons appris à vivre avec tout le monde et nous avons hérité d’une hospitalité particulière, on respecte tout le monde même ceux qui ne sont pas natifs de Vuvunu. Malheureusement, des personnes malveillantes et malintentionnées veulent ternir cette image, notre image. Ils veulent s’enrichir illicitement en vendant des places qui ne leur appartiennent pas», a-t-il déploré avant de poursuivre que «la localité de Vuvuni ne cautionne pas la spoliation de ces terrains situés dans le quartier de Mandza. Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes isolés commis par un groupe de personnes qui n’engage pas notre localité».
Athoumane Ahamada ajoutera que la presse a été conviée pour témoigner que Vuvuni ne vend pas de terrains qui ne lui appartiennent pas. «Nous informons ainsi ceux qui ont acheté ces terrains que les opérations de vente sont illégales et nous, responsables de Vuvuni, n’acceptons pas que notre localité soit un terrain de conflits fonciers», a-t-il insisté. A son tour, Oustadhe Ali Soulaymane a dévoilé «les péchés» d’une personne qui détourne des biens d’autrui, surtout «un terrain» ne serait-ce qu’un lopin. Il a renforcé les propos du maire Athoumane Ahamada. «Nous sommes des musulmans, et l’enrichissement illicite est condamné par notre religion. Ceux qui s’enrichissent en vendant des terrains qui ne leurs appartiennent pas doivent savoir qu’ils commettent des délits», a-t-il expliqué.
Pour Youssouf Ismail, un autre conférencier, le groupe qui commet ces actes ne représente en aucun cas, la localité de Vuvuni. Il a souligné que le groupe n’est pas composé seulement de personnes de Vuvuni mais aussi par des gens d’Ikoni et de Mde. «Le groupe est composé des personnes de Mde, d’Ikoni et de Vuvuni. Ces derniers disent que les places situées dans le quartier de Mandza leurs appartiennent et ce n’est pas vrai», a-t-il fait savoir, persistant que Vuvuni ne cautionne pas ces «actes de vol et de détournement» de terrains.
Youssouf Ismail a indiqué que des responsables de Vuvuni avaient rencontré les deux procureurs avec qui ils ont exposé ce problème foncier. Des mesures ont été prises pour condamner cet acte. «Certaines personnes dont des notables sont bannies des activités traditionnelles de la localité, à l’instar du chef du village dénommé Makiliki, exclu de toute activité pendant une période de cinq ans», a-t-on annoncé.
Chamsoudine Said Mhadji
