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Processus électoral I Houmed M’saidie parle «d’avancées notables»

Processus électoral I Houmed M’saidie parle «d’avancées notables»

Société | -   Abdallah Mzembaba

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Lors d’un récent entretien, Houmed M’saidie, conseiller du chef de l’État en charge des affaires politiques, a évoqué les législatives en cours, les mesures de sécurisation du processus, le financement de la campagne de la Crc et a aussi répondu aux accusations de persécution portées par Me Gérard Youssouf, ancien commissaire de la Commission électorale nationale indépendante, relayées dans un rapport des Nations unies.

 

Face aux critiques émises par certains leaders de l’opposition sur l’absence de conditions favorables à des élections libres et transparentes, Houmed M’saidie, conseiller politique du président Azali Assoumani, a, au cours d’un entretien samedi dernier, défendu l’état de préparation des scrutins. «L’opposition est dans son rôle, c’est normal. Même si toutes les conditions optimales étaient réunies – et elles le sont –, jamais l’opposition n’accepterait de reconnaître que les conditions sont réunies», a-t-il dit.

Une réunion du Cadre de concertation

Et de rappeler les «avancées récentes » obtenues lors d’une réunion du « Cadre de concertation », où des décisions ont été prises concernant la gestion des bureaux de vote, un aspect essentiel pour garantir la transparence des élections selon lui. «Cette réunion, qui a eu lieu il y a moins d’une semaine, a été un succès, et tous les participants en sont sortis satisfaits», a-t-il affirmé.Quant aux critiques des opposants qui ne participent pas aux élections, il a estimé que ces derniers «regrettent» désormais leur décision. «J’ai plutôt l’impression que ceux qui ont choisi de ne pas se présenter aux élections le regrettent. Ils expriment leurs regrets en avançant l’idée que les conditions ne seraient pas réunies…»


Interrogé sur la présence de certains agents de l’État, y compris des directeurs généraux, aux réunions politiques du parti au pouvoir, l’interlocuteur a affirmé que ces activités se tiennent en dehors des heures de travail. «Les réunions se tiennent l’après-midi, à un moment où les agents de l’État sont censés avoir quitté leurs bureaux», a-t-il expliqué. Il a rappelé que «les directeurs généraux sont des citoyens comme tous les autres » et qu’ «ils ont pleinement le droit de faire campagne et de soutenir les candidatures». Cependant, il a insisté sur l’interdiction stricte d’utiliser les ressources publiques dans ce cadre. «Il est strictement interdit d’utiliser les moyens de l’État pour ces activités. Par exemple, se rendre aux réunions avec des voitures de fonction n’est pas permis et constitue une infraction à la loi électorale», a-t-il souligné.

 

Concernant les accusations d’un ancien membre de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui affirme avoir été persécuté pour avoir dénoncé des fraudes électorales, l’interlocuteur a relativisé ces déclarations. «Lorsqu’un rapport est envoyé aux autorités, il est d’abord étudié. On ne répond pas immédiatement ; on prend le temps d’analyser le contenu et d’enquêter pour vérifier la véracité des assertions qui y figurent. Une réponse viendra en temps voulu», a-t-il répondu. Houmed M’saidie a également critiqué la démarche de cet ancien membre de la commission, en déclarant que «beaucoup de ceux qui faisaient partie de cette commission sont toujours ici, aux Comores », et qu’ «ils n’ont pas fui et continuent leurs vies normalement». «Lui, en revanche, a quitté le pays et semble chercher un statut de réfugié à l’extérieur. Pour ce faire, il avance des allégations dont je doute fortement de la véracité», a-t-il soutenu.

Un système de cotisations internes

Quant aux affirmations selon lesquelles la famille de cet homme serait persécutée, il a été catégorique : «Ces allégations ne sont qu’un moyen de justifier sa quête d’un statut de réfugié à l’étranger. Elles ne correspondent pas à la réalité des Comores.»Sur le financement de la campagne de la Crc, l’interlocuteur a détaillé un système de cotisations internes, précisant que chaque membre contribue en fonction de ses responsabilités. «En tant que membre de la Crc, je peux vous dire que j’ai moi-même cotisé pour la campagne, et nous sommes nombreux à avoir fait de même», a-t-il assuré. Et de donner cette précision : «Pour un ministre, quelqu’un ayant rang de ministre ou exerçant des fonctions équivalentes, la cotisation est fixée à un million de francs comoriens. Il ajoutera qu’il y a d’autres contribution qui «proviennent de personnes préalablement sélectionnées, et il leur est laissé la liberté d’accepter ou de refuser d’y participer. Tout cela est fait dans le respect des règles en vigueur», a-t-il ajouténµ.

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