En visite à Moroni, l’ambassadrice des États-Unis aux Comores, avec résidence à Madagascar, Claire Pierangelo, accompagnée de Helaina Stein, chargée des affaires comoriennes, a rencontré le président de la Commission électorale nationale indépendante (CéniI), Idrissa Said Ben Ahamada, au siège de l’institution, le lundi 9 septembre dernier.
Selon une source interne, l’objectif de cette rencontre a été de discuter des préparatifs des élections législatives et communales prévues en 2025. Les États-Unis ont en effet réaffirmé leur soutien au processus électoral à venir, en mettant l’accent sur la capitalisation des expériences des scrutins précédents et l’identification des défis à relever pour garantir des élections transparentes et équitables.
Au cours de cet échange, l’ambassadrice Pierangelo a sollicité des informations détaillées sur les préparatifs en cours, notamment en ce qui concerne l’accréditation des observateurs électoraux et la formation des membres des bureaux de vote.Toujours selon notre interlocuteur, elle a également insisté sur l’importance de tirer des leçons des scrutins passés et d’apporter des mesures correctrices.
Le président de la Céni a tenu à rassurer sur l’état d’avancement des préparatifs, et a rappelé que ceux-ci ont commencé dès avril, avec un budget électoral adopté, un chronogramme établi, une grande partie du matériel électoral disponible, et un Code électoral amélioré. «La contribution des États-Unis dans le cadre des élections comoriennes n’est pas nouvelle. Aux éléctions de 2024, ils avaient joué un rôle clé en tant que premier partenaire bilatéral à s’engager publiquement en faveur du processus électoral comorien. Cet engagement avait encouragé d’autres acteurs internationaux à se joindre aux efforts pour garantir la crédibilité des élections, une initiative saluée par la Céni», précise notre source.Il convient de rappeler qu’en avril dernier, les deux diplomates américaines avaient été reçues par le président Azali Assoumani à Beit-Salam. Lors de cette rencontre, il avait été souligné l’importance de «réformer et améliorer les processus électoraux aux Comores pour garantir des élections libres et équitables».
La régularité du processus électoral demeure centrale
Les Etats Unis avaient également insisté sur la nécessité d’instaurer un «dialogue politique ouvert et une communication avec la société civile». Ce dialogue, bien qu’amorcé après les élections de janvier, a finalement échoué en raison d’un malentendu sur son format, comme l’a récemment expliqué à Al-watwan l’un des cinq candidats de la dernière présidentielle opposés au président sortant, Azali Assoumani.
Disons aussi qu’alors que l’opposition reste divisée quant à sa participation aux prochaines élections législatives et communales, la question de la transparence et de la régularité du processus électoral demeure centrale. Le doyen des candidats de la dernière présidentielle, Abodo Soefo, confie que le collectif des cinq candidats de l’opposition prévoit de clarifier prochainement sa position, tandis que d’autres membres du groupe restent plus réservés.