Quelques heures après le délibéré du procès sur la citoyenneté économique ouvert lundi 21 novembre dernier au tribunal de Moroni, le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, a convié la presse dans son bureau. L’objet est, selon lui, de féliciter le «déroulement du procès» indiquant son impatience de voir l’organisation de la cour d’assise à Mwali. Il a remercié les citoyens comoriens «pour le climat de paix» observé durant le procès et a encouragé le travail «remarquable» des médias ayant assuré la transmission dudit procès du début à la fin.Il a cependant expliqué la différence entre la Cour d’assise et la Cour de sûreté de l’Etat. Selon lui, «la cour d’assise se charge de juger les faits de criminalité et d’abus sexuels. Alors que la Cour de sûreté de l’Etat est quant à elle à des faits qui portent atteinte à l’Etat en tant que personne morale».

Plusieurs sujets ont été évoqués notamment l’état du chantier de l’annexe de la prison de Moroni sise à Mdé. «Les travaux se déroulent bien. On espère l’inaugurer dans pas longtemps. Là-bas, chaque cellule aura une capacité d’accueil de soixante détenus. D’ailleurs, on a reçu une subvention de 440.000 euros afin de transformer les casernes de la maison d’arrêt de Moroni en cellules confortables», a-t-il fait savoir, indiquant qu’ils vont miser sur le renforcement de la sécurité de ladite annexe où sera accueillie toute personne qui sera condamnée à une peine de plus de 7 ans de prison.

Une prison en cours de construction pour améliorer les conditions des détenus

Pour rappel, au cours du procès, des images sur lesquelles on voit Djae Ahamada Chanfi, Dhoihir Dhoulkamal et l’inculpé Bashar Kiwan qui dinaient ensemble ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Des critiques ont fusé de part et d’autre sur les raisons réelles de ces rencontres. Le ministre Dhoihir Dhoulkamal a confirmé s’être entretenu avec l’inculpé Bashar Kiwan. Le ministre Djae Ahamada Chanfi, de son côté, n’a pas souhaité s’exprimer, précisant «qu’un communiqué officiel a permis de recadrer les choses». Interrogé sur ces images hier au cours de la conférence de presse, le garde des sceaux a déclaré  «ne pas pouvoir s’exprimer sur le sujet tenant compte du communiqué rendu public par la présidence de l’Union sur le sujet». Le ministre a exprimé sa satisfaction quant à la mobilisation des moyens humains, techniques et logistiques pour garantir l’organisation des audiences pendant une semaine.