Trois mois après la visite du ministre de l’Environnement dans les locaux du projet de production des sacs en papiers biodégradables, la machine n’est toujours pas lancée. Alors qu’il suffisait un accompagnement du ministère pour assurer, de façon effective, la production des sacs en papiers biodégradables à Moroni.
Neuf mille sacs par jour
Des essais ont été déjà effectués, avant même ladite visite, par l’association pour le développement durable des jeunes leaders(A2djl). Les installations auraient une capacité moyenne de production journalière de trois mille sacs en papiers décomposables et pouvant même atteindre les neuf mille sacs par jour.La secrétaire générale de l’A2djl, Mouniati Ismael, confie que son association était en attente d’un fonds qui lui permettrait de se procurer des matières premières dont elle aurait besoin avant de lancer la phase de la production. “C’était au mois de février dernier que le décaissement a eu lieu. Nous sommes à l’heure actuelle en quête des factures pro forma pour nous fournir les éléments de base relatifs à cette matière première avant de procéder à l’achat en Tanzanie”, informe-t-elle.Par rapport à la date butoir du lancement de la commande, Mouniati Ismael estime que la procédure pourrait être lancée à partir de la fin de ce mois de mars à cause des fournisseurs.
Rendez-vous au mois d’avril
Elle indique que la quantité recommandée des rouleaux n’est pas présentement disponible chez les fournisseurs. “Nous voulons commencer avec quatre tonnes de ces rouleaux. Un des fournisseurs répond que sa quantité actuelle est limitée. D’où, la date de fin mars. Un autre fournisseur exige la présence d’un responsable à l’usine pour produire la facture pro forma”, regrette-t-elle. Malgré les difficultés que rencontre son association, la secrétaire générale projette le début de la concrétisation du projet au mois d’avril prochain en espérant mobiliser d’ici là les matières premières qui font toujours défaut. “Dès l’arrivée des matières premières, nous lancerons la production et la commercialisation”, lance-t-elle.
Ce projet de production des sacs en papiers biodégradables financé à hauteur de 21 millions de francs comoriens par le programme de micro financement du Fonds mondial de l’environnement (Sgp/Pnud/Fem) sera mis en œuvre par l’Association pour le développement durable des jeunes leaders. Un projet dont la mise en œuvre permettra de faire respecter les principaux termes de la loi Oumouri.Il s’agit de la loi N°17011/AU, portant “interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables”.
