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Production des sacs biodégradables I Trois tonnes de rouleaux attendus début juillet

Production des sacs biodégradables I Trois tonnes de rouleaux attendus début juillet

Société | -   Nazir Nazi

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Par rapport au lancement des travaux, Mouniati Ismael promet la production des sacs dès l’arrivée des matières premières à Moroni.

 

Six mois après la visite du ministre de l’Environnement au siege du projet de production des sacs en papiers biodégradables, la machine n’est toujours pas lancée. Ce projet conditionne la mise en application de la loi Oumouri par défaut de substitution. Interrogée hier, la secrétaire générale de l’Association pour le développement durable des jeunes leaders(A2djl), Mouniati Ismael, fait savoir qu’une commande des matières premières est déjà effective et que son association est en attente de leur arrivée. «Nous avons commandé trois tonnes de rouleaux de ces matières premières. Normalement, il est question de les réceptionner au début de ce mois de juillet. D’ici la semaine prochaine, nous allons contacter l’entreprise pour des nouvelles sur ce sujet», s’explique-t-elle.

Une capacité moyenne de production journalière de trois mille sacs

Par rapport au lancement des travaux, Mouniati Ismael promet la production des sacs dès l’arrivée des matières premières à Moroni. «Nous avons les personnes ressources nécessaires pour lancer la machine. Le fournisseur s’est montré capable de répondre à nos besoins en une période de trois semaines», indique-t-elle.
Des essais ont déjà été effectués par l’A2djl dans des installations ayant une capacité moyenne de production journalière de trois mille sacs en papiers décomposables et pouvant même atteindre les neuf mille sacs par jour. Ce projet de production des sacs en papiers biodégradables financé à hauteur de 21 millions de francs comoriens par le programme de micro financement du Fonds mondial de l’environnement (Sgp/Pnud/Fem) sera mis en œuvre par cette association. Un projet qui conditionne la mise en application de «la loi Oumouri».


Adoptée il y a un peu plus de cinq ans et promulguée il y a exactement quatre ans et huit mois, la loi N°17011/Au, portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables reste toujours sans effet. Pourtant, un moratoire de six mois, pour se conformer à ladite loi, est expiré depuis avril 2018, soit plus d’une année.La caducité de cette loi, proposée par Oumouri M’madi Hassani, député d’Itsandra-Nord, déplorant la prolifération incontrôlée des sachets en plastique et de nombreux problèmes environnementaux, laisse ses traces dans les zones côtières.


Lors de sa visite sur le site destiné à la production des sacs biodégradables au mois de décembre dernier, le ministre de l’environnement, Houmed M’saidie, avait insisté sur le fait que l’interdiction des sacs plastiques ne pourrait pas être effective sans une production suffisante pour les substituer. «Ça a un risque, mais un risque mesuré. Cette association travaille bien et nous allons l’encourager. Des telles machines doivent être aussi installées dans les autres îles à travers ces associations des jeunes», s’était ainsi exprimé le ministre.

Caducité de cette loi

Des montagnes de déchets plastiques ne cessent de s’y former alors que la solution existe. Les environnementalistes sont livrés à eux-mêmes au lieu de rendre cette loi effective afin de leur faciliter à encourager la population à se servir des emballages et sachets biodégradables.Les effets de «la loi Oumouri» devraient contribuer à la protection du littoral compte tenu des peines conséquentes prévues bien que tout soit conditionné par son effectivité. Les sanctions qu’encourent les éventuels contrevenants sont de l’ordre de trois mois à cinq ans d’emprisonnement, une amende allant de 100. 000 francs à 10 millions ou l’une de ces deux peines. Les mesures contenues dans cette loi ne font que promouvoir l’utilisation des emballages et des sachets biodégradables.

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