Le séminaire sur la régulation et l’autonomie de l’énergie aux Comores a pris fin hier, mardi 24 mai. Les représentants du Comesa ainsi que les experts et énergéticiens nationaux se sont convenus de la nécessité de mettre en place l’autorité de régulation du secteur.Durant les deux jours d’échanges, les énergéticiens, les partenaires au développement et du secteur privé ont mis l’accent sur les enjeux et défis majeurs que représente la régulation dudit secteur pour le développement économique du pays.
Former ses agents
Des débats qui ont permis de dégager des recommandations pour la mise en place d’une agence de régulation et de s’étaler sur cette étape “primordiale” dans le cadre d’une transition énergétique. La secrétaire générale du ministère de l’Energie, Najda Saïd Abdallah, trouve que ces deux jours sont une étape décisive et que les propositions avancées déboucheront sur des actions concrètes. Elle rassure, à la fin du séminaire, que le travail ne fait que démarrer et va se poursuivre dans le cadre de la révision du code des énergies renouvelables.
“Vous avez eu pour ambition d’aboutir à des propositions réalistes prenant en compte les spécificités de notre pays afin que nous ayons, dès le départ, les meilleures chances d’avoir un régulateur efficient répondant aux objectifs du pays. Cette révision se fera en concertation avec les parties prenantes à un résultat comme première inquiétude la protection du consommateur”, annonce-t-elle. Elle donne, par ailleurs, une mention spéciale à leurs partenaires du Comesa pour leur engagement à soutenir le pays. “Nous avons été encouragés par les expériences réussies des pays frères de la Tanzanie et de la Zambie ici présents pour se doter d’une agence de régulation indépendante, crédible et transparente”, déclare-t-elle.
Par rapport aux recommandations, Omar Msoma, assistant au ministère de l’Energie, fait en outre savoir que cette agence aura la responsabilité de gérer les sociétés et les conflits dans le secteur. Il est recommandé, poursuit-il, de renforcer la législation pour que l’agence soit techniquement et financièrement indépendante. “Elle sera habilitée à déterminer les conditions d’octroi des autorisations pour les producteurs d’énergie. Ses agents seront accompagnés techniquement par le gouvernement comorien et les partenaires comme le Comesa”, indique-t-il.
