L’Institut national de recherche en Agriculture, Pêche et Environnement (Inrape) a saisi, il y a quelques jours, un conteneur qui contient des poulets qui sont, selon lui, impropres à la consommation. L’information a été confirmée hier, mardi 22 septembre, par le directeur de cette institution. Dr Abdou Azali Hamza a confirmé, dans un entretien accordé à Al-watwan, l’information et a tenu à montrer qu’il ne s’agit pas de la première fois que l’Inrape saisit des produits carnets en mauvais état. “Actuellement, il y a un conteneur en instance de destruction. On est en train de vérifier et d’inspecter d’autres conteneurs qui pourront, selon les vérifications déjà faites, êtres mis hors circuit. Pour l’instant, l’inspection se poursuit”, a-t-il confirmé.
Le directeur de l’Inrape a indiqué qu’il ne s’agit pas de cas isolés. “Ces derniers mois, les produits carnets en mauvais état sont devenus monnaie courante. On trouve beaucoup de poulets qui ne sont pas consommables. Je suis ici depuis 4 ans, nous menons ces travaux, mais cette année, nous avons trouvé de nombreuses quantités de poulets, des ailes surtout, en mauvais état. Nous avons interdit leur commercialisation et nous les avons détruits”, a-t-il indiqué.
Le produit saisi présente des signes qui font croire qu’il ne doit pas être consommé. “Il présente des signe de décongélation”, indique le chef de l’Inrape qui évoque “une décongélation totale avant que le produit soit recongelé”. Restant ferme, Abdou Azali Hamza soutient que des produits pareils ne doivent pas être consommés. “Voilà pourquoi, nous l’avons mis hors circuit”, a-t-il tranché, parlant de ce conteneur.
La plupart des produits carnets saisis, des ailes de catégorie B surtout, viennent de Pologne. “Après les inspections faites par l’Inrape, la plupart des conteneurs de produits carnets saisis à cause de congélation-décongélation, viennent de Pologne. Il y a d’autres cas venant d’autres pays, mais souvent, ça vient de Pologne”, a fait savoir Abdou Azali Hamza.
Comment savoir si le poulet ou d’autres produits carnets ne sont pas consommables ? Parlant de quelques marques physiques, le patron de l’Inrape souligne plusieurs manières qui permettent de détecter le poulet avarié “Tout le monde n’est pas en mesure de dire qu’un produit n’est pas consommable. Il faut des experts pour le faire. D’habitude, on dit qu’un produit carnet n’est pas consommable s’il change d’odeur ou bien s’il est carrément avarié. Cela est vrai, mais il y a d’autres conditions, sachant qu’un produit peut être en mauvais état sans qu’il change d’odeur”, a-t-il expliqué, citant ainsi deux façons qui permettent de déprécier un produit carnet.
La première “disqualification” se fait lorsqu’on constate la présence des bactéries d’altération dont le travail est de détruire les aliments. “Celles-ci ne mettent pas vraiment la santé humaine en danger”, a-t-on concédé. La deuxième “disqualification” concerne les bactéries responsables d’intoxication alimentaires. A en croire Abdou Azali Hamza, celles-ci produisent des poisons qui résistent au feu et qui peuvent entrainer, après consommation, des maladies graves et même la mort. “La présence de ces bactéries ne change pas d’odeur pour le produit et ne présente aucun autre signe physique. C’est après l’inspection qu’on reconnait tout cela”, a-t-il indiqué.
