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Produits de première nécessité I Des prix encore et toujours insupportables dans les marchés

Produits de première nécessité I Des prix encore et toujours insupportables dans les marchés

Société | -

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Au marché, il faut avoir les poches bien pleines pour pouvoir faire le stock, que ce soit pour le mois de Ramadhwani ou les autres périodes. On y trouve le carton d’ailes de poulet à 13.000 fc, à 1.500fc le kilogramme chez les détaillants. Le litre d’huile qui coûtait autrefois 750 fc, se vend aujourd’hui à un prix variant entre 1.100 fc et 1.350 fc.

 

Les Comoriens font face chaque jour, encore et encore, à la hausse des prix des produits de première nécessité depuis déjà plusieurs mois. La situation n’était pas des plus à envier depuis le début de l’année dernière, mais l’augmentation des prix des produits pétroliers au mois de juin dernier a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. S’en est suivi celles du riz, de la farine, de l’huile végétale, et depuis plus d’un mois, celle des produits carnés.


Au marché, il faut avoir les poches pleines pour faire le stock, que ce soit pour le mois de Ramadhwani ou pendant les autres périodes. On y trouve le carton d’ailes de poulet à 13.000fc, à 1.500 fc le kilogramme chez les détaillants. Le litre d’huile, qui coûtait autrefois 750fc, se vend aujourd’hui à un prix variant entre 1.000fc et 1.250 fc. Le carton de viande à 27.500 fc et à 3.500 fc le kilo au lieu de 2.500 fc.


Le sac de farine à 13.500 fc et le kilogramme à 700 fc, et la boîte de tomates qui se vendait 2.000 fc est dans le marché à 3.500 fc, à raison de 150 fc l’unité au lieu de 100 fc. Une situation qui ne laisse personne indifférente, quand les citoyens ne savent pas quoi acheter.«Ce n’est pas du tout normal la situation dans les marchés aujourd’hui. Tout est cher. Avec 5.000 fc, on ne peut pas garantir un seul repas familial», a lancé Mma Fatima, rencontrée à Volo-volo.

L’indifférence inquiète les consommateurs

Soibahou Mahamoud ne tardera pas à rétorquer qu’il ne comprend pas ce qui fait que même les denrées agricoles soient chères. «Autrefois, si ce qui est acheté ailleurs est cher, on se retournait vers les produits agricoles. Les prix de ces derniers ne sont pas aussi abordables. Le tas de bananes qui était de 1.000 fc est passé à 2.000 f». La hausse des produits vivriers touche aussi les tarots dont le tas de quatre qui était à 2.000 fc est actuellement vendu à 4.000 fc. «Comment allons-nous faire car traditionnellement, le mois sacré de Ramadhwani est un mois où l’on mange abondement», s’est interrogé Soibahou Mahamoud.


Si les acheteurs se plaignent de la cherté des prix, les vendeurs n’en sont pas moins. Interrogée sur les raisons de la hausse des denrées agricoles, Mma Mzalednro, au centre du grand marché de Moroni a dit qu’ils ne peuvent faire autrement s’ils doivent aussi vouloir manger. «Le sac de banane se vend à 10.000 fc. Si l’on veut vendre à 1.000 fc, on ne fera aucun bénéfice et on n’aura pas non plus assez pour en racheter le deuxième jour», a-t-elle expliqué avant de justifier que «c’est aussi pour pouvoir nous procurer à manger, subvenir aux besoins de nos familles et c’est tout».

Par A.S.N et Nakib Issa

 

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