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Produits de première nécessité I Les prix homologués peu respectés dans les marchés

Produits de première nécessité I Les prix homologués peu respectés dans les marchés

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Une équipe d’Al-watwan a sillonné les principaux marchés de Moroni pour une première évaluation du respect des prix homologués par le ministre de l’Economie. Premier constat : de nombreux prix ne sont pas respectés dans les deux marchés ainsi que dans les différentes épiceries des quartiers périphériques de la capitale.

 

Le ministre de l’Economie, Mze Abdou Mohamed Chanfiou, a signé, lundi dernier, un arrêté portant encadrement des prix de certains produits de première nécessité. Il s’agit notamment du sucre fixé à 400 fc à 500 fc, de la farine entre 350 fc et 400 fc, de l’huile végétale à 1100 fc, du lait concentré entre 450 et 500 fc, des ailes de poulet à 1.000fc ou 1000 fc le kilo ainsi que celui du pilon et des cuisses. Se référant toujours de l’arrêté du ministre, le prix du kilogramme de viande fraîche se situe entre 2.400 et 2.750 fc. Une équipe d’Al-watwan a sillonné les principaux marchés de Moroni pour une première évaluation du respect des prix homologués.


Au marché Volo-volo tout comme le Petit marché (Shindo sha Mbwani), les citoyens sont exposés à des prix exorbitants. «Le marché n’est pas très accessible. On dirait que l’arrêté du ministre de l’Economie n’est pas mise en application», se plaint Madi Raïssa rencontrée au centre du grand marché de la capitale. Premier constat : certains prix ne sont pas tous respectés de nombreux prix ne sont pas respectés dans les deux marchés ainsi que dans les différentes épiceries des quartiers périphériques de la capitale.


Le sucre se vend à 600fc /kg (contre 400fc), la farine à 500fc (contre 350 fc), les pillons de poulet à 1250 fc (contre 1000 fc), les cuisses de poulet à 1250 fc, et la viande fraîche à 3250fc (contre 2750). Les forces de l’ordre veillent difficilement au respect de ces prix Du côté des vendeurs, le récit n’est pas le même. Ces derniers regrettent le fait que des prix leur soient imposés. Cette situation engendrerait des pertes.

Non-respect de la note : les raisons

«Vendre le litre d’huile à 1100fc ne m’est pas du tout avantageux. Mais, je n’ai pas vraiment le choix. Je me dois d’obéir aux recommandations du gouvernement. Il nous a imposé des prix ignorant combien on a acheté nos marchandises sous prétexte que des conteneurs avec du sucre, farine, et produits carnés viennent d’être ouverts», a lancé Sidi Masoundi, vendeur ambulant, croisé au nord du grand marché de la capitale.«Ce n’est pas normal qu’on nous impose ces prix. On ne peut pas acheter le sac de 25kg de sucre à 13.500 fc et vendre le kilo à 400 fc le kilo. C’est la grande perte», déplore dans la foulée, le vendeur Himidi.


Des boutiques situés sur le long de la route de Gobadju, au centre de Moroni, au petit marché, les prix ne sont pas aussi tous respectés. Car, bien avant le mois de Ramadhwani, les marchés avaient une nouvelle ampleur : tout était cher. On a assisté à une hausse du prix du sucre et de la farine, tous deux étaient passés de 350 fc à 650 fc le kilo, voire même à 800fc dans les quartiers périphériques de Moroni.


A un mois du mois sacré de Ramadhwani, le prix du litre d’huile végétale est rapidement passé à 1.250 fc voire même 1.400 fc au lieu de 800 fc. Et, le problème reste entier. «Pour le Ramadhwani, on a fait un stock : huile, sucre, farine, tous achetés à bas prix il y a des semaines. Les grossistes ne nous ont fait aucune réduction. Et nous voilà, aujourd’hui, on se doit de tout vendre en fonction de ces conteneurs. Le ministre qui a encadré ces prix ignore qu’il ne peut s’asseoir dans son bureau et prétendre connaître les problèmes auxquels nous faisons face au quotidien», a laissé entendre un marchand qui a requis l’anonymat.

Zakaria Ahamada (stagiaire)
et Adabi Soilihi Natidja

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