logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Produits de première nécessité I Une trentaine de magasins fermés à Moroni pour «non-respect des prix»

Produits de première nécessité I Une trentaine de magasins fermés à Moroni pour «non-respect des prix»

Société | -

image article une
Le chef du service de recouvrement avait accompagné les équipes sur le terrain tout au long de l’opération de contrôle. Sous la pluie, elles ont visité, un à un, des magasins appartenant à des grossistes, du Petit marché dit «Shindo sha Mbwani» jusqu’à Volo-volo.

 

La direction régionale du commerce intérieur, épaulée par la police nationale, s’est rendue samedi dernier dans les principaux marchés et les magasins de la capitale pour évaluer le degré d’application de l’arrêté ministériel portant homologations des prix des produits de première nécessité. Au total, une trentaine de magasins ont été fermés en trois jours.Sitti Hayrati Hassani, directrice régionale du commerce intérieur, a affirmé que du samedi 14 au mardi 17, trente magasins grossistes ont été fermés. «Nous ne comptons pas nous arrêter. Nous allons poursuivre ces opérations dans les régions périphériques à partir du samedi prochain», a-t-elle assuré.


Le chef du service de recouvrement, Ali Ahmed Oumouri, informera que l’opération de contrôle a été précédée d’une campagne de sensibilisation dans les marchés, entre fin décembre et début janvier. «Aujourd’hui, nous sommes en train de fermer les magasins qui ne respectent pas les prix fixés. Nous avons constaté une flambée des prix surtout ceux des produits de première nécessité dans les marchés», a-t-il souligné.

Des prix difficilement contrôlables

Après un tour d’horizon dans les marchés, force est de constater que certains commerçants respectent les prix alors que d’autres continuent à jouer les spéculateurs. Le chef du service de recouvrement avait accompagné les équipes sur le terrain tout au long de l’opération de contrôle. Sous la pluie, elles ont visité, un à un, des magasins appartenant à des grossistes, du Petit marché dit «Shindo sha Mbwani» jusqu’à Volo-volo.


Les agents demandent les factures de chaque produit. Ensuite, ces derniers évaluent sur le champ la différence des prix. «Nous avons trouvé des magasins dont les prix ne répondent pas aux exigences de l’arrêté du gouvernement. Comme le carton de tomates qui se vend à 14.500 francs au lieu de 8500 francs, huile Filma se vend à 14.000 francs au lieu de 11.500 francs etc». L’agent public poursuivra ensuite : «les prix des produits de première nécessité sont très élevés. Ainsi, plusieurs magasins ont été fermés à l’immédiat. De lourdes amandes leur ont été signifiées. Les personnes ont été transférées à la police nationale pour être entendues «, a-t-il expliqué.


Les produits carnés, les ailes de poulet en particulier, font toujours défaut dans les magasins. «En cette période d’inflation, plus la pénurie d’ailes de poulet, la population consomme de la viande bovine. On peut l’acheter facilement dans les marchés jusqu’à 2750 francs. Le poisson à 3000 francs, voire 5000 francs le kilo», a regretté une dame au marché de Volo-volo avant d’ajouter : «je suis vraiment reconnaissante pour tout ce que vous faites. Espérons que vous soyez à la hauteur pour mettre un terme à ce calvaire, car souvent, nous, citoyens n’avons pas le choix et on est contraint de subir ces injustices», a-t-elle souligné.«Dans ce sens nous n’avons pas eu à fermer les magasins qui vendent les produits carnés. Les normes sont respectées même si la pénurie d’ailes de poulet persiste», a ajouté Ali Ahmed Oumouri.


«Un contrôle des structures des prix se fait tous les jours dans les marchés de la capitale. En ce qui concerne les détaillants, nous n’insisterons pas vraiment car ces derniers pourraient aussi être des victimes. Nous reconnaissons qu’ils vendent en suivant le schéma des grossistes pour engranger de bénéfices», soulignera Ali Ahmed Oumouri.

Commentaires