Les enjeux et les difficultés auxquels fait face la filière ylang-ylang ont fait l’objet de longues discussions, jeudi, 2 décembre au ministère de l’Agriculture. Une séance d’échanges couplée avec la quatrième édition de la journée nationale de concertation des acteurs de la filière mise en œuvre par l’interprofession comorienne de la filière Ylang (Icfy).
Producteurs de fleurs, distillateurs, techniciens de distillation, cueilleurs, travailleurs agricoles, acheteurs, acteurs institutionnels et associatifs ont eu droit à une présentation de l’état et des perspectives de la filière.Une occasion pour eux de débattre des actions prioritaires à entreprendre collectivement sous l’autorité du gouvernement.
Un bilan des activités de l’Icfy a été largement présenté par le président de cette interprofession, Mohamed Mahamoud. «L’amélioration de la production n’est pas prioritaire actuellement du fait de la crise et de la mévente. Des formations à la gestion entrepreneuriale ont réuni 157 producteurs dont 60 femmes. Et 55 femmes ont bénéficié de cours d’alphabétisation pour être capables de lire sur une balance et calculer sa rémunération», a-t-il affirmé.
La lutte contre le frelatage a été également abordée par les acteurs de la filière. Il s’agit, pour les acteurs de la filière, de fixer des mesures consensuelles pour combattre ce fléau qui devient un «grand sujet de préoccupation». Mohamed Mahamoud a annoncé à l’assistance que des propositions sont déjà faites et seront soumises au gouvernement pour ce combat approuvé par tous les acteurs.
«Concernant la qualité et la commercialisation, deux réunions ont été organisées avec des exportateurs. L’idée est de prendre des mesures pour lutter contre contre le frelatage. C’est aussi là une façon de garantir la qualité de nos huiles dans la régulation des collecteurs et dans la définition d’un prix plancher», s’est-il expliqué.
Selon un communiqué remis à la presse, les Comores se placent parmi les premiers producteurs mondiaux d’huile essentielle d’Ylang-ylang de qualité. «Cette production est emblématique pour le pays, tant par sa renommée que pour son économie. Elle constitue en moyenne 12 à 15% des revenus d’exportation du pays et fait vivre environ 10% de la population comorienne», pouvait-on y lire.