La Société comorienne des hydrocarbures (Sch) a apporté de l’eau à son moulin au sujet de la qualité de l’essence livrée à ses clients. L’inspecteur général et directeur général par intérim, Mze Ali Azhar Ahmed, a notamment fourni des éclaircissements sur le cas de la station “Bonzami”.

Il regrette, avant tout, qu’il n’y ait pas de réclamation formulée par le propriétaire de ladite essencerie sur la qualité d’un produit livré par la société d’Etat. Pourtant, avance-t-il, le laboratoire ne peut en aucun cas donner des conclusions sans avoir prélevé des échantillons pour lever le mystère. “Nous ne pouvons pas vérifier ou contrôler le produit en question si nous ne sommes pas officiellement saisis. Aucune trace écrite n’existe. Sachant que la station est l’unique responsable du produit une fois livré. Et puis par exemple, sur deux mille voitures à injections, juste deux ou cinq sont tombées en panne : Pourquoi s’agit-il d’un problème de qualité de l’essence”, demande-t-il.

A l’entendre, les citernes sont régulièrement entretenues, avant de se réjouir à la disponibilité des produits pétroliers durant l’année 2022 malgré les multiples crises au niveau mondial.Le chef du département de distribution de la Sch, Abdou Mhadjou, soulève “un manque de logique” sur la décision de la station Bonzami de ne pas commander de l’essence pour un problème de qualité.

Certificat de qualité d’origine

Selon lui, le patron de Bonzami est le même qui gère la station El-Beit. “ Cette station Bonzami avait un souci et avait saisi la Sch à deux reprises. Il avait donc viré des employés. Il ne commande plus de l’essence pour Bonzami pendant que ce même produit est livré dans son deuxième établissement. Sa dernière commande au profit de Bonzami date du 23 décembre dernier. Pourquoi ne pas arrêter la livraison auprès d’El-Beit”, s’interroge-t-il. Il indique, de plus, que d’autres clients particuliers n’ont pas saisi la Société comorienne des hydrocarbures alors que le même produit leur est régulièrement livré.

La laborantine chargée du contrôle de la qualité des produits pétroliers, Attua Ahamada, rappelle par ailleurs le processus de contrôle de la qualité des produits avant d’être livrés aux stations-services. Elle fait savoir qu’un certificat de qualité d’origine est reçu par la société comorienne des hydrocarbures (Sch) quinze jours avant l’arrivée de la cargaison au port de Moroni. “Nous faisons des analyses à l’arrivée du pétrolier au port pour comparer le certificat de conformité et un échantillon prélevé dans la cargaison. Tous les jours, nous effectuons des analyses quotidiennes avant d’autoriser la livraison dédiée aux stations. Des tests de routine à la Sch et des contrôles inopinés auprès des stations”, explique-t-elle.