“Nous vendons nos produits à perte”, nous confiait, le week-end dernier, le directeur de la distribution de la société comorienne des hydrocarbures (Sch), Abdou Mhadjou. Une information avancée lors d’un entretien sur la rareté des produits pétroliers à la fin de la semaine dernière. Selon lui, le manque à gagner a été tout au début estimé à 800 millions de francs par cargaison. “Nous comptabilisons actuellement un milliard de francs par pétrolier. Nous vendons les produits à perte. Il s’avère nécessaire de trouver une solution bien qu’il ne soit pas question de compenser toute la perte”, s’explique-t-il. S’agissant des structures des prix, Abdou Mhadjou précise que la décision et la fixation des prix reviennent au gouvernement. Il rappelle la hausse des prix desdits produits au niveau mondial.
Les autorités jugent inévitables une hausse des prix des produits pétroliers. Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie l’a rappelé au cours de son dernier compte-rendu du Conseil des ministres.Quant à la rareté des produits pétroliers, quelques files d’attente se forment dans la matinée du samedi dernier faute de disponibilité du gasoil. Le directeur de la distribution de l’établissement public des hydrocarbures rassure que la situation est loin d’être considérée comme une pénurie.
Jusqu’à 500 francs le litre
Il annonce que le pétrolier a accosté au port de Moroni depuis vendredi avec 11 mille tonnes de produits hydrocarbures pour couvrir quarante-cinq jours, soit jusqu’à la prochaine cargaison. “Nous avons priorisé la décharge du gasoil. Nous distribuons le gasoil dans les stations-services ce samedi. Rien n’est inquiétant”, rassure-t-il. Un autre phénomène préoccupe la clientèle du pétrole-lampant. Des prix exorbitants auprès des détaillants ne cessent de surprendre plus d’un.
L’on s’en procure le litre à 500 francs pour certains et d’autres à 400 francs. Abdou Mhadjou pointe du doigt les stations-services. “C’est un problème qui remonte loin. Les stations-services sont plus ou moins complices. Des particuliers arrivent à obtenir 100 litres de pétrole par jour ou plus. Un tel phénomène n’arrange pas du tout les la population”, regrette-t-il. Le chef de la distribution annonce qu’un conseil est prévu ce lundi sur ce sujet. Ces prix de 400 à 500 francs le litre laissent les consommateurs désemparés en cas de hausse des produits pétroliers par la société comorienne des hydrocarbures.
