La validation du profil de vulnérabilité des Comores et l’impact de la zone de libre-change continentale africaine (Zlecaf) sur les perspectives de transformation structurelle du pays ont fait l’objet d’un atelier national hier mardi 15 octobre, à l’hôtel Le Retaj à Moroni. La rencontre a mobilisé plusieurs personnalités, notamment le ministre de l’Economie, de l’Industrie, des Investissements, chargé de l’Intégration économique.
La réunion entre dans le cadre de l’étude des Comores après avoir été identifiées par le Comité des politiques de développement (Cdp), comme faisant partie des pays les moins avancés (Pma) à accompagner pour sortir de cette catégorie. Pour ce reclassement qui devait être procédé en 2024, le pays a sollicité un report, pour permettre de mener à bien les réformes visant à faire face à ses vulnérabilités multiples.
C’est ainsi que cet atelier qui «se veut inclusif» est organisé pour, à en croire le ministre Moustoifa Hassani Mohamed, rassembler tous les acteurs de la vie publique du pays dans un dialogue franc et sincère, afin de «permettre à chaque citoyen comorien de mieux comprendre les vrais enjeux liés à la question de la vulnérabilité, et de mieux cerner les enjeux de notre appartenance à la Zlecaf et de notre adhésion à l’Omc».
Le ministre de l’Economie a tenu a, à l’occasion, exprimé son assurance par rapport à la réussite de ces travaux, vu la mobilisation des experts par la Conférence des Nations-unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et la Commission économique pour l’Afrique (Cea) pour cet atelier. «Après les travaux qui vont être réalisés ces deux jours, je reste rassuré que les inquiétudes et les incertitudes seront dissipées», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Dr Edith Boni-Ouattara, cheffe de bureau de l’Unfpa aux Comores, l’inscription des Comores sur la liste des pays pré-éligibles pour sortir de la catégorie des pays moins avancés (Pma) est une reconnaissance des progrès réalisés par les Comores en termes de réformes. «Mais cette reconnaissance met aussi en évidence les défis importants et qui persistent et freinent le développement durable et la résilience du pays», a-t-elle fait savoir.
Mandaté pour déterminer le profil de vulnérabilité des pays, la Cnuced a, à son tour, sollicité la Commission économique pour l’Afrique (Cea) pour examiner comment le processus d’intégration continentale peut être utilisé comme levier pour accélérer le développement durable du pays.
Pour ce qui est de l’étude sur l’impact de la Zlecaf, Dr Edith Boni-Ouattara estime qu’elle est tombée à point nommée, car ce marché continental représente une chance unique pour la diversification de l’économie comorienne, entre autres avantages.
«Cet atelier nous permettra d’explorer les pistes qui permettront à l’Union des Comores de tirer le meilleur parti de cette initiative pour accélérer leur transformation économique», a-t-elle indiqué, soulignant que le pays est à un tournant décisif de son développement.
