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Programme de citoyenneté économique I La coordination de la Crc-Bambao salue la tenue du procès

Programme de citoyenneté économique I La coordination de la Crc-Bambao salue la tenue du procès

Société | -

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Les conférenciers ont dans le même élan déploré l’attitude de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui a préféré boycotter les audiences en refusant d’être jugé par une cour dont il a contesté avec énergie sa légalité. Pour Maoulida M’madi Isihaka, député de la région de Bambao, «la tenue du procès est en soit historique dans la mesure où, pour la première fois dans le pays, une personne qui a eu à présider à sa destinée est appelé à comparaitre et à répondre de ses actes devant notre juridiction».

 

La coordination de la Crc de Bambao, dans un point de presse tenu en fin de la semaine a salué l’organisation du procès sur le programme de citoyenneté économique dont la cour de sûreté de l’Etat vient tout juste de se prononcer. Les conférenciers ont dans le même élan déploré l’attitude de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui a préféré boycotter les audiences en refusant d’être jugé par une cour dont il a contesté avec énergie sa légalité.

«Le vrai visage et la pratique du régime de l’ancien raïs»

Pour Maoulida M’madi Isihaka, député de la région de Bambao, «la tenue du procès est en soit historique dans la mesure où, pour la première fois dans le pays, une personne qui a eu à présider à sa destinée est appelé à comparaitre et à répondre de ses actes devant notre juridiction. C’est un grand pas franchi pour la transparence et surtout pour la lutte contre la corruption».


A en croire l’élu de la 16eme circonscription, la poursuite des audiences, malgré le boycott, ont, selon lui, permis de «dévoiler le vrai visage et la pratique du régime de l’ancien raïs». «La pratique parlementaire fait que pour qu’une loi votée à l’hémicycle soit transmise au secrétariat général du gouvernement pour promulgation, elle doit comporter trois signatures : celle du président de l’Assemblée ainsi que celles des deux secrétaires de la séance. A notre surprise, nous apprenons par la bouche du secrétaire général du gouvernement de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi que seul un secrétaire de la séance a apposé son signature. Comment peut-on promulguer une loi dans une telle situation de confusion», s’est-il interrogé.


Et de poursuivre : «c’est un passage de force qui n’avait de finalité que le bradage au plus offrant de nos passeports. Et ceux qui ont fait cela, ce n’est pas ces personnes qui voudront qu’un jour il ait une manifestation de la vérité sur ce programme. Ils n’ont pas voulu venir s’expliquer à la barre car ils savent pertinemment qu’ils ont des choses à se reprocher».Et de conclure : «nous espérons que ce procès servira de leçon pour tout le monde. Que nul n’est au-dessus de la loi. Que nous sommes tous des justiciables quel que soit nos statuts».

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