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Programme Msomo na Hazi I Trois projets gagnent les premiers prix du concours «Pitch’n start»

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Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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La mission a aussi eu des rencontres avec les autorités politiques de l’île. Le mercredi 10 août, une restitution des travaux effectués durant ce séjour a été effectuée à la mairie de Mutsamudu, en présence du maire, Zarouk Bouchrane.

 

Une mission d’archéologues, de l’Institut Aga Khan et dirigée par le professeur Stéphane Pardines, séjourne à Ndzuani depuis le 2 août dernier. Conduite dans l’île par le Collectif du patrimoine des Comores (Cpc) et sa présidente, Fatima Boyer, la mission a mené plusieurs activités de recherches et de formations pendant son séjour, dont une fouille archéologique dans le palais d’Ujumbe, un chantier école durant lequel une dizaine de personnes ont été initiées à cette science, ou encore une conférence avec les étudiants du Centre universitaire de Patsy.La mission a aussi eu des rencontres avec les autorités politiques de l’île. Le mercredi 10 août, une restitution des travaux effectués durant ce séjour a été effectuée à la mairie de Mutsamudu, en présence du maire, Zarouk Bouchrane.


Selon Stephane Pradines, sa mission avait trois objectifs : «donner un coup de main au Cpc et au Cndrs» (Centre national pour la documentation et la recherche scientifique), pour l’inscription de l’Ujumbe au Patrimoine mondial de l’humanité, mais aussi «développer l’archéologie» chez nous, et enfin «travailler sur le long terme en vue de développer un musée digne du nom». Mais pour cela un travail soutenu et de longue durée devra être mené. «Notre séjour a été court, un peu comme une mission impossible, faire une fouille en quatre jours, former plus d’une dizaine d’étudiants… D’habitude on travaille sur un temps long. 

Cela a duré un mois quand j’ai travaillé au Kenya, deux mois en Egypte…», a fait savoir le chef de mission. Si l’on en croit Stéphane Pardines, les Comores recèlent d’importantes richesses, qui ne demandent qu’à être exploitées. «L’idée n’est pas d’avoir l’Ujumbe et Mutsamudu mais le pays tout entier sur le patrimoine mondial de l’humanité. Je suis rapporteur de l’Unesco (…), et j’ai l’habitude de pousser les dossiers ou d’en sauver d’autres. Par exemple, les tanzaniens avaient leur patrimoine listé, mais qui était passé en «patrimoine en péril» ; ils risquaient donc de le voir enlevé de la liste de l’Unesco. Les Egyptiens pareil... Ici il s’agit de mettre un patrimoine sur une liste, mais il y aura des challenges», a averti l’expert.


L’un des défis à relever pour être inscrits au patrimoine de l’Unesco, et pouvoir par conséquent développer le tourisme, est par  exemple la propreté, comme l’expert l’a dit au maire. «A un moment, il faudra non plus uniquement s’adresser à la restauration des monuments, mais voir comment traiter par exemple les ordures dans la vieille ville… Parce que vous allez avoir des réunions des comités d’experts qui passeront, ce que j’appelle des inspecteurs des travaux finis…», a-t-il suggéré. Il ajoutera cependant : «je suis confiant, parce qu’on l’a fait pour d’autres pays, qui avaient moins de patrimoines que le vôtre, donc il n’y a aucune raison que les Comores ne soient pas sur le patrimoine mondial».L’on a par ailleurs appris de cette mission que des bourses d’études de l’archéologie à Londres sont disponibles et les jeunes qui s’intéressent à cette science et qui maîtrisent l’anglais peuvent postuler pour en béneficier.

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