logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Programme «Apprentissage encadré» I Un pas vers l’insertion des jeunes dans les métiers manuels informels

Programme «Apprentissage encadré» I Un pas vers l’insertion des jeunes dans les métiers manuels informels

Société | -

image article une
Le projet «Apprentissage encadré» vise à former et certifier les jeunes dans la mécanique, la maçonnerie et la menuiserie pour favoriser leur autonomie professionnelle.

 


Le projet «Apprentissage encadré» a été officiellement lancé hier lundi 13 mai dans un hôtel de Moroni. C’est une composante du programme Msomo na Hazi, financé par l’Union européenne. Ce projet vise à orienter et accompagner les jeunes vers l’insertion professionnelle.

Selon le coordinateur régional de Msomo na Hazi, Boinaidi Abdou Elghaniyou, de nombreux jeunes apprentis dans des métiers manuels tels que la mécanique, la maçonnerie et la menuiserie passent une grande partie de leur vie aux côtés de leur maître respectif sans pour autant recevoir un signe distinctif de leur métier, les empêchant ainsi de devenir autonomes et d’ouvrir leur propre entreprise avec une reconnaissance officielle de l’État.


«L’objectif de ce programme est de former et d’encadrer les maîtres et les apprentis en mécanique, maçonnerie et menuiserie pour une meilleure insertion professionnelle et formelle. À la fin de cette formation, nous allons décerner des diplômes professionnels à chaque bénéficiaire pour accroître leur crédibilité et faciliter leur accès au monde des affaires», a-t-il annoncé.


Boinaidi Abdou Elghaniyou a rappelé que ce programme ne se limite pas à l’île de Ngazidja, où cinquante personnes sont prévues pour l’apprentissage, mais qu’il a déjà été lancé en novembre 2023 à Mwali, en particulier dans les domaines de la menuiserie et de la maçonnerie. Il a également précisé, en outre, qu’à partir du 20 mai prochain, ce sera le tour de Ndzuani.


Le coordinateur a par ailleurs indiqué que l’un des avantages de ce programme est de doter le pays d’une « main-d’œuvre qualifiée » et certifiée pour répondre à la demande des entreprises étrangères y opérant.

Chef d’une entreprise de construction et bénéficiaire de ce projet, Ali Ahamada Aboubakr a estimé que celui-ci offre une seconde chance aux jeunes qui n’ont pas pu poursuivre leurs études scolaires. De ce fait, il soutient que «nous ouvrons de nouvelles portes avec les moyens appropriés pour intégrer ces jeunes parfois marginalisés par leur entourage».

                                              Par Said Toihir

Commentaires