Qu’est-ce que le programme «Maruha chababi wahazi zamihono» ?
Dans le cadre de son volet appui aux porteurs de projets individuels, le projet Facilité emploi a signé une convention de financement de près de 81 millions de francs, pour financer la mise en œuvre du projet «Promotion du secteur artisanal et des métiers de mains à travers l’entrepreneuriat», porté et exécuté par la structure d’Appui à la micro entreprise (Amie) pour une durée de 2 ans. Ce programme a été lancé officiellement le mois de février dernier, au Centre national de l’artisanat Comorien (Snac), à Bandamadji la Itsandra. Pour rappel, Facilité emploi est un projet du gouvernement comorien, financé par l’Agence française de développement (Afd), dont la finalité est de contribuer à la réduction de la pauvreté aux Comores, en appuyant la création et la consolidation d’emplois et d’activités professionnelles de populations rurales vulnérables, à l’aide des initiatives portées par des organisations de la société civile.
Ce projet vise à promouvoir le secteur de l’artisanat et des métiers de mains de la jeunesse. Quelles sont les conditions et étapes à franchir pour les bénéficiaires ?
Ce projet comporte plusieurs étapes, notamment dans le processus de présélection comprenant une phase d’identification, de sensibilisation et de mobilisation des jeunes porteurs du projet, dans lequel nous avons sélectionné plus de 300 jeunes de différents métiers dans l’ensemble du territoire national. Cependant la deuxième phase concernant le triage des dossiers où le processus est achevé avec 60 candidats retenus comme bénéficiaires finaux. Ces 60 candidats retenus bénéficieront des formations de renforcement des capacités managériales et de suivi coaching. Et enfin une troisième étape appelée «enquête de moralité» qui se base sur le comportement de l’individu et ses réactions dans leurs localités respectives, ainsi que la gestion des finances pour éviter le risque de détournement des fonds.
Comme le projet cible les jeunes Comoriens, comment sont-ils repartis au niveau des îles et combien peuvent-ils gagner en termes de subvention ?
Après sélection et tirage des dossiers, nous avons retenu 18 jeunes à Ndzuani, 18 également à Mwali et 24 à Ngazidja en fonction de leur moyenne. La subvention est forfaitaire pour tous les porteurs de projets, mais la somme moyenne est de 1 000 000 de francs comoriens. Et si jamais votre projet coûte plus de ce montant, la structure Amie peut vous donner une autre somme sous forme de prêt et vous accompagner dans vos idées, et vous rembourserez plus tard. A Titre de rappel, après péremption des deux ans, le projet Amie vous accompagnera à votre demande.
Comment pouvez-vous éviter des doublons dans les différents secteurs de projet ?
Personne ne pourra bénéficier de deux subventions dans deux secteurs différents, sachant que nous avons un seul bailleur qui est l’Afd et nous avons évidemment synchronisé la base des données. Comme par exemple, chez nous, nous avons le projet Maruha chababi wahazi zamihono, la chambre d’agriculture a le projet Djirumé, il y a également le projet Msomo na hazi qui intervient dans l’agriculture, l’élevage et autres.
Et si après avoir traité les dossiers, vous constatez qu’un dossier prometteur a été retenu, mais que le candidat ne répond pas aux attentes lors des phases d’essai dans les formations… ?
Nous le substituons immédiatement par un autre qui a eu une bonne moyenne, et qui figure déjà dans la liste de la base des données générale.
Dahalani Mohamed