Le ministre de l’Agriculture, Houmed M’saidie, et l’ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores, Sylvain Riquier, ont présidé le deuxième comité de pilotage du projet d’appui aux filières d’exportation et au développement rural, mardi 21 mars, à Moroni. la rencontre a vu la présence de plusieurs responsables et représentants des différentes institutions étatiques et étrangères, mais également des opérateurs économiques entre autres. Pour rappel, concernant ce projet, il s’agit d’organiser et renforcer la compétitivité des filières d’exportation, la vanille, l’ylang-ylang, le girofle. En tout cas, selon les intervenants, plusieurs activités ont été réalisées en 2022 et d’autres sont programmées pour cette année.

par exemple, le projet a facilité la mise en place d’une base de données de 110 opérateurs économiques, évoluant dans la transformation, et l’export de produits des trois filières. Il a aussi facilité le lancement d’un appel à projet d’un montant de 2 millions d’euros, soit un milliard de francs, ouverts aux entreprises et coopératives comoriennes. Objectif : assurer la transformation, le conditionnement, et le positionnement commercial de ces produits en 2022.

Pour cette année 2023, le projet compte mettre l’accent sur l’appui au secteur privé, via le financement et l’encadrement de 30 entreprises ou coopératives, les aménagements hydro-agricoles et les pistes rurales, selon un communiqué de presse. Le ministre de l’Agriculture a fait savoir que la session d’aujourd’hui est l’occasion pour les parties prenantes de faire le point sur les avancées du projet, et surtout «capitaliser l’expérience, formuler des recommandations pour la conduite des autres activités de manière à atteindre les résultats attendus dans les délais raisonnables».

Le défi de la competitivité

Le ministre de l’agriculture ajoute que le but est de «consolider ces progrès par des actions continues ainsi que par la mise en œuvre de stratégie intégrées pour la création d’un environnement commercial durable».
il a également souligné que plusieurs actions et reformes prioritaires ont été prévues cette année pour s’attaquer aux principaux défis qui pénalisent la compétitivité de filières d’exportation. Il s’agit d’octroyer le financement aux lauréats pour leurs projets de transformations de produits de rente. Cela dans le but, selon toujours Houmed M’saidie, de «contribuer à augmenter et à sécuriser les volumes et la qualité des productions telle que la distribution des lianes de vanilles, structurer et organiser les organisations professionnelles de la vanille et du girofle et amplifier le dialogue publique privé, accompagner la filière ylang-ylang actuellement en difficulté pour trouver sa crédibilité».

De son côté, l’ambassadeur de France aux Comores a rappelé qu’un appel à projet a été lancé en vue de sélectionner les entreprises et les coopératives spécialisées dans l’export. «Les lauréats seraient connus dans trois mois, le temps de l’évaluation et de la sélection. Ils devront conquérir des marchés, créer de la valeur ajoutée et des emplois, se porter garants d’une redistribution». Le diplomate français a ajouté que d’autres appels à projet sont prévus «sur le girofle et le maraîchage».

Quant à la recherche agronomique, l’ambassadeur s’est réjoui de voir le projet de l’Inrape aboutir. «Le contrat de subvention est prêt et il va pouvoir être signé dans les prochaines semaines, avec un partenariat dorénavant en place avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad)». Sylvain Riquier dit souhaiter des actions à impact rapide en 2023 notamment «la réhabilitation des pistes rurales», a-t-il souligné.Le Projet d’appui aux filières d’exportation et au développement rural (Afidev) est une initiative du gouvernement comorien qui entre dans le cadre du Plan de développement France-Comores (Pdfc). financé par la France à travers l’Agence française de développement et mise en œuvre par Expertise France.

Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)