Le rapport de l’étude des liens entre les registres de l’état civil et les autres registres publics, en vue de la création d’un futur registre central de la population, a été restitué et validé lors d’un atelier qui s’est tenu le mercredi 10 octobre à Moroni. Cette réunion technique a été présidée par Sououndi Toybou, coordinateur national du projet d’appui à la modernisation de l’état civil aux Comores. L’occasion é été de présenter l’étude de faisabilité du projet, prenant en compte les difficultés rencontrées lors de son élaboration.
L’Unicef assure un soutien technique
Selon la présentation du consultant national, Ahmed Djoumoi, il ressort clairement que, dans le pays, seules les déclarations de naissances sont fréquemment enregistrées en tant que faits d’état civil, contrairement aux actes de mariage, de divorce et de décès. Ce phénomène est principalement lié, selon lui, au manque de sensibilisation quant à leur importance pour les citoyens, ainsi qu’à l’absence d’harmonisation du système d’enregistrement de ces faits d’état civil.
Des campagnes de sensibilisation sont prévues dans les communes pour remédier à cette situation. «C’est dans ce contexte que le projet Amecc est essentiel, car il vise tout d’abord à former le personnel impliqué afin d’assurer une certaine uniformité de tous les actes civils effectués à Ndzuani, Mwali et à Ngazidja, dans toutes les communes différentes», a affirmé Sououndi Toybou. Il a également souligné que pour y parvenir, il est nécessaire d’établir une relation directe entre les lieux de déclaration, les centres et bureaux de l’état civil.
Il convient de noter que le projet Amecc (Appui à l’amélioration de l’état civil aux Comores) s’inscrit dans le cadre des projets financés par la France au titre des Fonds de solidarité pour les projets innovants, pour un montant d’un million d’euros, à travers l’ambassade de France à Moroni.Le bureau-pays de l’Unicef assure un soutien technique. Les objectifs principaux du projet d’appui à la modernisation de l’état civil aux Comores sont de promouvoir un consensus national sur la nécessité de cette réforme, de procéder à une évaluation normalisée de l’état civil conformément à la procédure panafricaine, de normaliser les procédures et les formulaires de déclaration des faits d’état civil, de sensibiliser la population sur les avantages apportés par l’état civil, et de former les officiers de l’état civil ainsi que le personnel des communes.