La politique nationale de l’état civil aux Comores a fait l’objet d’un atelier de validation tenu, hier mardi, à l’hôtel Golden Tulipe. Il s’agit d’une réunion technique dont l’objet est de « promouvoir la mise en place d’un environnement juridique favorable à l’efficacité du système d’enregistrement, mais également la complétude de l’enregistrement dans la perspective de l’équité et du respect des droits». L’idée est d’améliorer le cadre institutionnel pour, dit-on, «faciliter la mise en œuvre des activités dans le domaine de l’état civil et de coordonner, entres autres, les actions dans le cadre de cette politique ».
A l’occasion, le coordinateur national du projet, Sououndi Toybou Abdou, a, dans son mot d’ouverture, prononcé, au nom du secrétaire général du ministère de l’Intérieur, que pour assurer l’évolution dudit projet. «Il faut anticiper un processus de réflexion et d’action sur les modalités de financement du plan stratégique budgétisé de modernisation du système d’état civil», a-t-il souligné.
«Au cours des cinq prochaines années»
A l’entendre, la politique en question «est un instrument fondamental de la modernisation de l’état civil, qui met en perspective et fonde l’application coordonnée de l’indispensable et ambitieuse modernisation de notre système d’état civil».Pour sa part, le consultant national en charge dudit document-cadre, Abdou Katibou, a tenu à souligner que ce travail n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de «plusieurs efforts consentis» pour identifier les défis parmi lesquels le renforcement du cadre juridique, la sensibilisation, le renforcement des capacités techniques des ressources humaines.
«Plusieurs axes ont été présentées pour nous permettre de relever ces défis. Ces activités seront menées au cours des cinq prochaines années. Il y a une série d’activités en appui au projet, notamment la sensibilisation pour permettre aux citoyens de mieux comprendre les enjeux et de lancer les travaux relatifs aux faits d’état civil, tout en voyant comment inclure la diaspora comorienne dans la modernisation des faits d’état civil», a-t-il expliqué, avant de faire le constat selon lequel «seuls les faits d’état civil de naissance sont les plus majoritairement enregistrés, contrairement aux actes de décès, de mariages et de divorce».