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Projet Apile I Vers la pérennisation des acquis

Projet Apile I Vers la pérennisation des acquis

Société | -   Mairat Ibrahim Msaidie

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Le projet Apile arrive à sa phase finale. Les acteurs économiques et institutionnels se sont réunis pour évaluer les résultats et envisager la pérennisation des acquis.

 

Le Comité technique de suivi du projet Appui à la production, à l’industrialisation et au libre-échange (Apile) s’est réuni le jeudi 30 octobre dans la salle de conférence de l’Uccia, pour faire le point sur l’état d’avancement des activités et échanger sur les perspectives de pérennisation des acquis. Mis en œuvre par le ministère de l’Économie, de l’industrie et des investissements, avec le soutien de l’Union européenne, du cadre intégré renforcé (Cir) et l’appui technique de l’Onudi et de l’Itc, ce projet constitue un pilier majeur du plan Comores émergent (Pce).

Un programme de résultats concrets

Lors de cette rencontre, Marie-Ange Lespinois, cheffe de bureau de la délégation de l’Union européenne, a salué la mobilisation des acteurs et les résultats obtenus malgré la phase de clôture qui s’annonce. «Nous arrivons à la fin du programme, même si certaines activités se poursuivront encore quelques mois, notamment celles d’appui aux entreprises et à l’entrepreneuriat », a-t-elle indiqué avant d’annoncer que le volet mis en œuvre par l’Itc s’orientera désormais vers l’amélioration du climat des affaires, le dialogue public-privé ainsi que la valorisation du label «Authentique Comores», qui vise à garantir la qualité et la traçabilité des produits locaux. «Ma recommandation est de concentrer nos efforts sur la consolidation des acquis et sur les perspectives de pérennisation, notamment à travers le dialogue public-privé et la promotion du label national», a-t-elle ajouté.De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Économie, Djamil Boina Ali, a rappelé que le projet Apile est une initiative gouvernementale financée par l’Union européenne et mise en œuvre par deux agences spécialisées : l’Onudi et l’Itc. «L’Onudi s’est concentrée sur la structuration de l’offre, le renforcement des capacités des entreprises et l’appui aux incubateurs, tandis que l’Itc a œuvré sur la politique qualité et le dialogue public-privé», a-t-il expliqué.

Garantir la continuité des actions engagées

Selon lui, le projet a permis à de nombreuses entreprises comoriennes de diversifier leurs productions et de s’ouvrir à de nouveaux marchés, au-delà des produits traditionnels comme le clou de girofle, la vanille et l’ylang-ylang. «Grâce au projet, nous voyons aujourd’hui des entreprises locales exporter des produits cosmétiques ou des épices, auparavant destinés uniquement au marché intérieur», s’est-il réjoui. Le label «Authentique Comores» contribue désormais à la labellisation et à la promotion internationale des entreprises comoriennes, favorisant leur participation à des missions de prospections en Afrique et ailleurs.


En ouvrant la séance, le représentant du ministère a tenu à rappeler l’importance stratégique du projet dans le cadre du plan Comores émergent. «Le gouvernement attache une importance particulière à Apile, car il participe à la transformation structurelle de notre économie, à la création d’emplois et au renforcement de la compétitivité de nos entreprises», a-t-il affirmé. Lors de la réunion sur le projet Apile, une fiche récapitulative a été présentée, mettant en avant les résultats attendus et déjà atteints du programme. Ce document expose les progrès réalisés dans le renforcement des capacités des structures d’accompagnement économique (Sae) et dans l’appui aux jeunes et aux femmes entrepreneurs.On y voit, par exemple, le nombre de réseaux créés, de structures accompagnées ou encore les formations techniques réalisées. En tout, les indicateurs montrent une avancée positive du projet, avec plusieurs objectifs déjà atteints ou en bonne voie, notamment en matière de formation, d’appui aux initiatives locales et de développement d’entreprises.Le secrétaire général a également insisté sur la nécessité d’une appropriation nationale forte du projet, impliquant l’ensemble des acteurs publics et privés pour garantir la continuité des actions engagées. «Ensemble, nous devons transformer les efforts entrepris en résultats tangibles pour nos producteurs, nos entreprises et nos institutions», a-t-il déclaré.

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