Le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, et le chef de bureau de l’Union européenne à Moroni, Pierre Beziz, ont pris part à la cérémonie de clôture de la formation de Crimario 2, le vendredi dernier à l’hôtel le Retaj à Moroni. Il s’agit d’une formation de deux semaines dont l’objectif est de prendre connaissance des enjeux et défis de la sécurité maritime, en traitant des sujets en lien aux flux de navigation.
Il s’agit, selon les organisateurs, de faire un aperçu général du fonctionnement d’une unité de surface en mer au sein des organisations et structures en charge de la sécurité de la zone économique exclusive (Zee). Cette formation qui se focalise sur la culture maritime, notamment sur les enjeux et les défis liés à la sécurité de la mer, entre dans le cadre du projet “Crimario”, d’une durée de 8 ans mis en œuvre dans les pays de l’Océan indien sous financement de l’Union européenne pour un montant estimé à 70 millions d’euros (plus de 33 milliards de francs comoriens). Cette formation est dédiée aux personnels œuvrant dans le domaine de la sécurité maritime.
50 agents (Garde-côtes, gendarmerie nationale, Agence nationale des affaires maritimes (Anam) et du Centre national de surveillance des contrôles de pêche) ont bénéficié de cette formation.
Les enjeux et les défis liés à la sécurité de la mer
A l’occasion, le commandant de l’unité des garde-côtes, Moudjibou-Rahmane Adaine, a félicité les formateurs et a remercié les bailleurs qui s’engagent “pour le renforcement des capacités du personnel qui travaille au niveau de la mer, lequel court tant de risques pour la protection des autres”. Faisant partie des bénéficiaires, le lieutenant Mohamed Saïd a rassuré que la formation leur permettra de faire face aux diverses difficultés rencontrées pendant leurs interventions. Car “il n’y a pas seulement des faits liés à la piraterie ou à la circulation clandestine au niveau de la mer, plusieurs incidents socioéconomiques s’y trouvent”.
Il citera ainsi les interventions en cas des chavirements des navires transportant des hydrocabures qui peuvent présenter de grands risques économiques et sanitaires. Parmi les thèmes abordés, on peut citer “la méthode d’élaboration de décisions opérationnelles”, “la crise et la gestion de crise”, “l’élaboration des ordres”. “La mer est notre bien commun et nous avons tous intérêt à la préserver contre toute forme de prédation. Nous devrons la sécuriser pour qu’elle ne soit plus un théâtre d’opérations permanents et un support pour les crimes maritimes”, a expliqué le formateur de Crimario, Patrick Rakotondravao.