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Projet de concession/Aimpsi-Com’Air I Le gouvernement met fin aux inquiétudes soulevées par les employés

Projet de concession/Aimpsi-Com’Air I Le gouvernement met fin aux inquiétudes soulevées par les employés

Société | -   A.S. Kemba

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Une longue réunion d’échanges entre, d’une part, la société émiratie et les autorités, les employés de Com’Air et des Aéroports des Comores (Adc), d’autre part, ont permis d’apaiser les tensions. Il a été convenu d’ouvrir un cycle de concertations pour mettre de la méthode dans le processus de cession des entités au profit de la société émiratie Terminals Holding. Celle-ci annonce un investissement de 100 millions de dollars (50 milliards de francs comoriens) dans la première phase de son projet de reprise de la plateforme aéroportuaire.


Les autorités ont réussi à calmer les esprits des employés de Com’Air Assistance et de l’Aimpsi après une demi-journée de tensions marquée par une altercation entre les forces de l’ordre et des agents en faction. Ces derniers ont voulu boycotté une session d’entretiens organisée, vendredi 20 septembre à l’hôtel Itsandra, par le nouveau concessionnaire émirati de la plateforme aéroportuaire, Terminals Holding.

Les droits sociaux des employés

Des employés en furie protestaient contre «une décision unilatérale» et «sans concertation avec le personnel», visant «à nous mettre dehors en violation des textes et sans le respect de nos droits ». Une allusion faite aux nouveaux entretiens d’embauche et surtout au plan social envisagé par le concessionnaire des deux entités qui opèrent au sein du plus grand aéroport du pays. Une compression des effectifs alimente la stupeur des employés, désabusés, et qui ne savaient pas vers quel saint se vouer pour défendre leurs droits sociaux.


Au final, le gouvernement a reconnu un déficit «de communication» à l’origine de toutes les spéculations sur le projet de modernisation des Aéroports des Comores (Adc), l’Aimpsi en première ligne. Un manque d’informations sur la concession qui s’ajoute à l’incertitude des employés, amplifiée par une colère noire au sujet des arriérés de salaires. Les agents accusent plus de «5 mois d’arriérés», selon l’un d’eux. «On se posait tellement de questions par rapport à l’arrivée de ce nouveau concessionnaire, on ne savait pas à quoi s’attendre», a réagi Abdourazakou Djalalidine, au nom des personnels des deux entités.La réunion d’échanges a permis aux uns et autres de prendre connaissance du dossier et des ambitions de l’Etat en matière d’infrastructures aéroportuaires et son intention à faire respecter les droits acquis de tous les employés.

L’excellence et la qualité de ses futurs services

Terminals Holding souhaite investir 100 millions de dollard (50 milliards de francs comoriens ) dans la plateforme aéroportuaire pour « apporter un niveau de services assez élevé et ouvrir les Comores sur le monde», d’après le directeur général Yves Guibert, interrogé par nos confrères de l’Ortc. Un mode de sélection encadré par une expertise locale pilotée par le consultant Kamal Abdallah qui promet «une plus grande transparence et une plus grande équité » dans le processus d’identification des employés en capacité de répondre aux strictes exigences de compétences posées par le concessionnaire.


La société émiratie souhaite ainsi, selon son patron, privilégier l’excellence et la qualité de ses futurs services, reconnaissant le rôle central que devront jouer les agents. «Les employés font partie intégrante de la réussite de cette mission. Nous avons un souci d’apporter toute la formation requise pour qu’ils puissent fournir un service d’exception. Notre activité principale dans l’immédiat va être de s’assurer que nous mettons en place un plan de formation qui sera adéquate et nécessaire pour le succès de ce projet», a ajouté Yves Guibert.


Au sujet des arriérés de salaires, les autorités ont apporté des assurances. «Les droits des travailleurs allaient être respectés, les arriérés ont été pris en compte», répond Mahmoud Fakriddine. Outre les arriérés de salaires, les délégués syndicaux évoquent «d’autres droits» prévus dans le code du travail en cas de licenciement ou de réorganisation des missions d’une nouvelle entreprise. Sur ce point, Mahamoud Fakridine ajoute que «l’ancienneté sera un des critères de sélection» et que, «ceux qui partiront seront indemnisés conformément à la loi et au droit des employés». Al-watwan reviendra sur les enjeux de cette concession dans ses prochaines éditions.

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