Où en est le Projet de connectivité inter-îles aux Comores ?
Le Projet de connectivité inter-îles aux Comores a été lancé il y a trois ans, plus précisément en mars 2021. La phase préparatoire, d’une durée de 18 mois, a permis de réaliser des avancées significatives dans les activités de préparation, garantissant ainsi l’acceptation du projet par la Banque mondiale. La phase principale du projet a débuté en octobre 2022. Nous en sommes actuellement à la première année de sa mise en œuvre, et nous finalisons les documents d’appels d’offres pour sélectionner l’entreprise qui sera chargée de la construction du port pilote de Bwagoma à Mwali.
Peut-on parler de lenteur dans l’avancement du projet ?
Absolument pas ! Au contraire, notre projet avance de manière satisfaisante. Il est important de souligner que le projet de connectivité est le premier à être lancé aux Comores sans rencontrer de difficultés particulières. Il convient de respecter les procédures établies par notre principal bailleur de fonds, ce qui est essentiel. Si nous ne les suivions pas, nous risquerions de compromettre le succès du projet, qui prévoit une mise en place en six mois. En décembre 2021, le conseil d’administration de la Banque mondiale a donné son approbation, rappelons que nous avons commencé en mars 2021. Cela fait maintenant deux ans et deux mois, et nous sommes en mesure d’affirmer que la construction du port débutera cette année.
Quels sont les partenaires techniques et financiers qui soutiennent la mise en œuvre de ce projet ?
Notre projet bénéficie du soutien de plusieurs partenaires techniques et financiers. Tout d’abord, nous avons l’appui du gouvernement, qui travaille en collaboration avec le ministère des Transports, ses directions et d’autres institutions du secteur portuaire, notamment l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), la Société comorienne des ports (Scp) et la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc), entre autres. Nous sommes également en partenariat avec des organisations professionnelles liées à la chambre de commerce, car nous aurons besoin de leur expertise pour mettre en place une gestion efficace des ports que nous construirons. Nous souhaitons mettre en œuvre une gestion des espaces portuaires qui se distingue de celle actuellement en place.
En ce qui concerne le soutien financier, nous avons la collaboration de la Banque mondiale, de la Banque islamique et de la Banque africaine de développement. Leur contribution est essentielle pour assurer la viabilité économique et financière des infrastructures portuaires, ainsi que pour renforcer leur résilience face aux aléas climatiques.
Pourriez-vous nous rappeler les principaux objectifs de ce projet ?
Notre projet vise principalement à améliorer les transports et la sécurité maritime entre les îles. L’amélioration se traduit par la mise en place de ports et de bateaux conformes aux normes internationalement reconnues. Cela facilitera les déplacements des Comoriens entre les îles et renforcera la cohésion sociale entre tous les citoyens. Le projet a également pour objectif de promouvoir le secteur de la pêche et de renforcer la sécurité des personnes et des biens, qui sont parmi les principales priorités du gouvernement. Il vise à améliorer la connectivité et la sécurité du transport maritime entre les îles, tant sur le plan physique qu’institutionnel, facilitant ainsi l’intégration des marchés intérieurs et des échanges commerciaux entre les îles. En somme, notre projet contribuera à la viabilité économique et financière des infrastructures portuaires, tout en renforçant leur résilience face aux changements climatiques.
Pouvez-vous nous indiquer précisément quand commencera la construction des petits ports secondaires ?
Le projet de connectivité inter-îles des Comores se compose de trois phases, notamment la construction du port de Bwangoma, la construction des mini-ports et le renforcement des capacités institutionnelles, ainsi que l’achat de bateaux rapides. Je tiens à vous assurer que les travaux commenceront d’ici la fin de cette année. Cependant, en raison de nombreuses démarches administratives et techniques, il n’est pas possible d’être précis pour le moment.
Est-ce que la conception technique de ces ports veillera à améliorer l’accessibilité pour les personnes handicapées ?
Absolument ! Lorsque nous parlons de ports modernes, il ne s’agit pas seulement de sécurité maritime. Nous prenons en compte les normes internationales en matière de sécurité, y compris la sécurité des biens et des personnes. Il est important de souligner que les politiques nationales accordent la priorité aux personnes à mobilité réduite tant sur le lieu de travail que dans l’accès à celui-ci.
Quelle part du financement de ce projet est consacrée aux études et aux activités annexes, et quelle part est allouée aux infrastructures et aux équipements ?
Le coût total du projet s’élève à 105 millions de dollars, qui seront financés par la Banque mondiale, la Banque islamique et la Banque africaine de développement. Les détails exacts peuvent varier, mais il est probable que la réhabilitation du port de Bwangoma à Mwali et la construction des ports secondaires (Uropveni et Vasi) bénéficieront d’environ de la moitié du financement totaln