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Projet de géothermie aux Comores I L’Union africaine présente à la 5ème réunion du comité de pilotage

Projet de géothermie aux Comores I L’Union africaine présente à la 5ème réunion du comité de pilotage

Société | -   Nazir Nazi

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Plusieurs partenaires financent ce projet, notamment le Pnud, l’Union africaine, la Bad et le gouvernement comorien. Il s’agit de quatre enveloppes différentes. La complexité, selon le gouvernement, réside dans le fait de devoir suivre quatre procédures distinctes pour chaque partenaire.

 

Le 5ème comité de pilotage du projet «Développement durable à travers la promotion des ressources en énergie géothermique» s’est tenu le jeudi 22 août dernier, à Moroni, dans un hôtel de la place. Il a été question d’évaluer les travaux effectués l’année dernière et de formuler des recommandations pour accélérer la concrétisation du projet. Cette année, la réunion a pris une nouvelle dimension avec la présence d’une délégation de l’Union africaine, en charge de ce dossier au niveau de l’instance continentale.


En effet, le département des infrastructures et des énergies de l’organisation continentale dispose d’une enveloppe de dix millions de dollars pour le financement de ce projet. Des discussions sont en cours au sein du Bureau géologique des Comores (Bgc) pour augmenter cette enveloppe. La délégation de l’Union africaine a présenté le mécanisme de financement connu sous le nom de «Mécanisme d’atténuation des risques géothermiques pour l’Afrique de l’Est » (Grmf). Les Comores font partie des douze pays bénéficiaires de ce mécanisme. Le coordinateur du projet, Omar Ali Saïd, a fait part de la complexité de la gestion des financements.


«Plusieurs partenaires financent ce projet : le Pnud [programme des Nations unies pour le développement], l’Union africaine, la Bad [Banque africaine de développement] et le gouvernement comorien. Il y a quatre enveloppes distinctes. La complexité réside dans le fait de devoir suivre quatre procédures différentes. L’unité chargée du suivi devra résoudre cette complexité, sauf si les partenaires acceptent de regrouper les fonds sous une seule procédure», a-t-il déclaré.
De son côté, le directeur récemment nommé du Bureau géologique des Comores, Nakib Ali Houmadi, a assuré que les études préliminaires montrent que le pays possède une capacité d’exploitation de 45 mégawatts d’énergie géothermique. «La phase à venir se concentrera sur l’accessibilité des sites de forage. Nous prévoyons deux forages, et l’Union africaine prévoit de nous aider à mobiliser des fonds pour un troisième puits», a-t-il indiqué. Il a promis des actions sur le terrain d’ici deux ans.

Rappel du financement

La phase des forages exploratoires nécessite un budget de près de 20 milliards de francs comoriens. Le gouvernement a mobilisé un peu plus d’un milliard de francs auprès du Fonds pour l’environnement mondial (Gef/Pnud) et 4 milliards 700 millions de francs auprès de l’Union africaine. La Bad contribuera à hauteur de 11 milliards de francs. Quant aux 2 milliards restants, le gouvernement comorien s’engage à les prendre en charge pour faciliter le début rapide des travaux. Plusieurs experts ont soutenu, lors des présentations du potentiel du volcan Karthala, que cette source d’énergie permettra à l’État d’économiser environ huit milliards de francs comoriens par an de subventions à la Société nationale de l’électricité pour une production initiale de 10 MW d’énergie géothermique. Une fois cette source d’énergie mise en service, les experts estiment qu’elle permettra d’éviter la production d’environ 1,8 million de tonnes d’équivalent CO2, contribuant ainsi aux engagements comoriens dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.

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