Le secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali, accompagné du ministre de l’Aménagement du territoire, Chekidine Said Madi, et de la coordinatrice du Projet de Relèvement Post-Kenneth et de Résilience (Prpkr), Kamaria Ahamada, s’est rendu ce mercredi 17 juillet 2025, à Membwambwani ya Mitsamihuli, Mtsangadjuu ya Dimani et Fumbuni dans la région de Mbadjini, pour une visite de terrain. L’objectif était de constater l’état d’avancement des chantiers en cours dans ces zones, notamment le projet de construction des logements à Membwambwani, le tronçon de route reliant Mtsangadjuu ya Dimani à Fumbuni, ainsi que la digue du chef-lieu Mbadjini.

Cette visite a permis au secrétaire général du gouvernement de constater l’ampleur des réalisations du Prpkr dans la localité de Mwembwambwani au nord de Ngazidja, en matière de logement social. Les maisons visitées sont conçues pour répondre aux besoins fondamentaux des familles. Le projet est financé à hauteur de 7,021 milliards de francs.Les autorités ont salué la qualité des travaux déjà réalisés. «En tout cas, nous avons constaté que les fonds débloqués ont été utilisés à bon escient», a affirmé le Sgg, soulignant que les constructions intègrent les prérequis d’une maison moyenne, à savoir une chambre, un salon, une cuisine, une douche, une salle de bain et une citerne. Il a également tenu à mettre en avant leur capacité à résister aux catastrophes naturelles, preuve de durabilité et de sécurité pour les futurs occupants.

Toutefois, selon lui, quelques remarques ont été relevés, notamment l’accessibilité des cuisines et salles de bain qui sont extérieures pour certaines. «On en a parlé avec la compagnie qui construisait et on va essayer de trouver une solution avant de faire la remise officielle des clés», a-t-il précisé, avant d’annoncer que la remise des 187 logements est prévue pour le mois d’août ? Cela sera accompagné de titres fonciers pour sécuriser les familles bénéficiaires.

La coordinatrice du projet Prpkr, a, quant à elle, détaillé les caractéristiques des habitations construites, réparties en trois modèles selon la superficie disponible et les besoins adaptés aux réalités des familles bénéficiaires. Il y a des maisons de type Ch40, composées de 2 chambres, un salon, une cuisine, une toilette et une citerne d’eau. Il y a également des maisons que l’on appelle CH30 ou maisons-conteneurs composées pour le type 1, d’une chambre, salon, cuisine, toilette et une citerne et pour le type 2, avec les mêmes caractéristiques que le Ch30 type 1 mais avec la cuisine et les toilettes externes.
«Ce n’était pas un choix libre, mais une adaptation à la réalité de chaque famille», a-t-elle expliqué.

Kamaria Ahamada a également insisté sur l’importance de cette visite en compagnie des autorités. «On voulait rassurer nos supérieurs hiérarchiques de l’avancée des travaux avant de procéder à la remise des clés», a-t-elle expliqué, tenant également à souligner la nécessité d’accompagner ces remises par des titres fonciers, afin d’éviter les conflits fréquents, liés aux terrains familiaux. «C’est toujours une source de tensions dans les héritages, et nous voulons assurer la sécurité juridique des bénéficiaires. Donc, nous allons accompagner les clés d’un titre foncier payé entièrement à travers les frais de l’Etat», a-t-elle assuré. La coordinatrice du projet post-Kenneth a annoncé que la cérémonie de remise des clés est en cours de préparation. «Nous avons déjà réceptionné 59 maisons sur les 173 à remettre et vous serez conviés à cette cérémonie», a annoncé Kamaria Ahamada. Notons qu’après le refus de 73 familles d’être logés dans ces structures, les fonds dédiés ont été réaffectés à la composante 2, à savoir aux études d’ingénierie côtière.La visite s’est poursuivie dans la localité de Mtsangadjuu ya Dimani afin de voir de près les avancées des travaux déjà réalisés sur la réhabilitation de la route Mtsangadju-Fumbuni. 7 km sur le 19 km prévus, sont déjà réalisés. En tout cas, une enveloppe de 3 milliards de francs pour les 7 km, et une autre de 5 milliards en termes d’avenant pour la partie restante, soit un total de 8 milliards, ont été débloquées.

Pendant la visite, la coordinatrice du Prpkr a expliqué que les travaux portant sur les 7 km, sont déjà presque terminés. «Comme vous le savez, on avait signé un contrat pour 7 km pour la route Mtsangadjuu-Bandamadji la Domba. Aujourd’hui, nous avons constaté que les travaux ont été réalisés à 95% et qu’il ne reste que quelques détails à peaufiner», a-t-elle mentionné, annonçant par la même occasion que la réception des 7 km se fera vers la fin de ce mois de juillet. Elle a également tenu à préciser que grâce à un financement additionnel de la Banque mondiale, les 12 km restants, reliant la localité de Bamdamadji la Domba à Fumbuni sont en cours de décapage et que la finalisation de l’ensemble du tronçon est prévue pour juin 2026.

Après la visite du chantier de la route, la visite s’est poursuivie sur le site de l’aménagement côtier de Fumbuni. Il s’agit d’un projet de construction d’une digue estimé à hauteur de 4 milliards de francs. Celle-ci sera réalisée par la société Arago, pour la protection de la ville contre l’érosion et les risques climatiques. Sur place, les autorités ont échangé avec l’entreprise en charge des travaux. Et, selon ces derniers, les opérations préliminaires ont déjà débuté. «Les travaux techniques sont en cours, et si tout se passe bien, la phase de construction démarrera dès la semaine prochaine», ont-ils assuré.

Ce chantier marque, à en croire les autorités, «une étape importante dans la résilience des infrastructures côtières de la région».C’est ainsi que le ministre de l’Aménagement du territoire a tenu à saluer les avancées des projets visités, tout en soulignant leur importance dans la transformation des infrastructures locales et la sécurisation des populations. «Ces chantiers traduisent notre volonté de concrétiser les engagements du gouvernement en matière d’aménagement durable et de cohésion territoriale. Nous sommes ici pour nous assurer que chaque projet respecte les normes, les délais et surtout les attentes des citoyens », a-t-il expliqué.

Chekidine Said Madi a également souligné l’importance de la coordination entre les acteurs publics et privés. « Le développement ne peut se faire sans une synergie entre les institutions, les entreprises et les communautés locales. Ce que nous avons vu aujourd’hui est le fruit d’un travail collectif. Nous devons continuer dans cette dynamique pour garantir des résultats concrets et durables», a précisé le ministre.