Le comité de pilotage du Projet de relèvement post-Kenneth (Prpk) a ténu, mercredi 18 janvier à Moroni, sa 5eme rencontre consacrée à l’évaluation des activités engagées. Les responsables envisagent de lancer de nouveaux travaux d’infrastructures malgré les retards enregistrés.Les participants ont eu droit à trois présentations avant une séance houleuse de questions-réponses entre l’unité de gestion et les parties prenantes. Trois des cinq années du projet se sont écoutées.
Les présentations du rapport du 2e semestre 2022, du plan de travail et de budget annuel (Ptba) 2023 et du rapport de revue à mi-parcours ont été à l’ordre du jour de cette rencontre technique. Le budget total du projet est évalué à plus de 19,485 milliards de nos francs. Pour l’année 2022, sur 3,745 milliards annoncés comme budget prévisionnel, seulement 1,946 milliard a été absorbé. Un fonds prévisionnel de 8,412 milliards de francs est prévu pour l’année 2023.
Des entrepôts et des citernes au profit de la Sécurité civile
Le comité de gestion du projet a reçu de vives critiques. Des acteurs estiment que «le projet n’avancerait pas comme il le faut». Toutefois le directeur général de la sécurité civile, le lieutenant-colonel Tachfine Ahmed fait savoir que tout va aller pour le mieux en 2023. «Tout est prioritaire. Nous avons établi des priorités parmi elles, il y a naturellement, la construction des logements sociaux et des routes.
Dans ce sens, le projet va construire une route de 26 kilomètres. C’est quelque chose de très important pour la communauté qui va bénéficier de l’infrastructure construite. Vous savez très bien que la construction de routes et d’autres infrastructures est l’une des priorités du président de la République. Je peux vous garantir que cette année, avec nos partenaires, de nombreuses activités seront mises en marche. Le projet Post-Kenneth va prendre son envol», promet le patron de la Sécurité civile.
Le projet envisage lancer des travaux d’infrastructures au profit de la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc) en février 2023. C’est une activité nouvellement introduite au cours de la troisième année du projet mais dont la mise en œuvre a accusé des retards. «La Dgsc a sollicité le projet pour un appui financier pour la construction d’entrepôts et des citernes. Sa mise en œuvre enregistre du retard.
Le processus de recrutement des consultants en charge des études de conception des infrastructures est finalisé. Les trois consultants ont signé leurs contrats. La Banque mondiale a donné son avis de non-objection pour construire deux bâtiments à Moroni au lieu d’un. Le premier un bâtiment de 30x20x6 mètres et le second un bâtiment de 15x20x6 mètres qui seront lancés en deux lots séparés», lit-on dans un document technique du projet.
On y apprend, via le même document, que «les dossiers d’appels d’offres de hangars et de réservoirs de Mwali (Fomboni et Nyumashuwa) ainsi que ceux de Ndzuani (Patsy et Sima) ont été revus et validés par la Banque mondiale. Les avant-projets détaillés des réservoirs et des hangars de Ngazidja (Moroni, Fumbuni et Mitsamihuli) accusent un retard. Le recrutement des entreprises et le lancement des travaux pour la construction des infrastructures de la Dgsc sont prévus au mois de janvier 2023. Le démarrage des travaux en février 2023».
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)
