logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Projet de renforcement des capacités agricoles I Les premières activités réalisées présentées au Pnud

Projet de renforcement des capacités agricoles I Les premières activités réalisées présentées au Pnud

Société | -

image article une
Une revue des résultats du projet «améliorer les capacités agricoles en Union des Comores» a été récemment organisée. L’idée consiste à dégager les recommandations adéquates pour une éventuelle seconde phase qui servira à capitaliser les acquis enregistrés. Financé à hauteur de près de 70 millions de francs comoriens (185.0000 dollars), le projet a pour objectifs principaux d’offrir de meilleures conditions de production aux paysans comoriens et aussi d’introduire de nouvelles pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.

 

Les premières réalisations du «projet de renforcement des capacités agricoles en Union des Comores» ont été présentées au cours d’une conférence qui a eu lieu vendredi 23 septembre au Pnud en présence de plusieurs personnalités politiques notamment le ministre de l’Agriculture, les ambassadeurs d’Afruque du sud, de l’Inde et du Brésil, entre autres. Le projet en question vise à «améliorer les capacités agricole en Union des Comores». Les participants souhaiteraient dégager les recommandations adéquates pour une éventuelle seconde phase qui servira à capitaliser les réalisations obtenues jusqu’à présent.

20 villages pilotes à Mwali

Selon le directeur en charge des stratégies agricoles et de l’élevage, Fouad Mohamed Youssouf «le projet est financé à hauteur de 185.0000 de dollars par le fonds Inde-Brésil-Afrique du sud (Ibsa) et le Pnud pour la réduction de la pauvreté et de la faim». Il ajoutera que «le projet a été mis en œuvre par la Dnsae en vue de contribuer à améliorer les conditions de production et de valorisation des produits agricoles principalement sur l’île de Mwali et contribuer ainsi à la sécurité alimentaire de la population comorienne, plus particulièrement les femmes et les jeunes».


Fouad Mohamed Youssouf expliquera que le rapport final d’évaluation a noté le travail réalisé pour déterminer «des caractéristiques physico-chimiques des sols des zones étudiées dans les îles de Ndzuani, Mwali et Ngazidja, et ainsi de retenir les cultures qui y sont adaptées. Ce système permet l’irrigation de 260 parcelles agricoles au bénéfice de 280 paysans, dont 192 femmes. D’un pool de compétences au niveau national pour la mécanisation, la préparation et le labour des parcelles agricoles grâce au partenariat avec Arc».


Le technicien a aussi rapporté «la vulgarisation de ces techniques dans la zone de Mibani à Mwali» qui a permis, selon lui, «de généraliser la transition d’une agriculture manuelle vers une agriculture moins laborieuse, en allégeant la charge de travail des exploitants lors de la préparation des sols». Fouad Mohamed Youssouf a souligné la réflexion engagée visant à «déterminer le type de compostage le plus adapté aux conditions climatiques de la région et de diffuser la technique adoptée dans les 20 villages pilotes au niveau de Mwali.


Le directeur des stratégies agricoles résume des avantages de l’étude notamment en ce qui concerne les besoins d’amélioration des capacités nutritives des sols. «En moyenne chaque unité peut produire 450 kg de compost, ceci permet notamment de libérer les paysans de la charge financière des engrais chimiques et des impacts sur la qualité des produits, en plus de la substitution des pesticides chimiques par l’introduction des bio-pesticides, dont certains ont été fabriqués localement par les paysans eux-mêmes. D’un système d’irrigation par aspersion sur 3 hectares et par goutes à goutes sur 1 500 m2, permettant de doubler le temps de travail des exploitants bénéficiaires et de diversifier leurs territoires», a-t-il souligné.


Le représentant résident par intérim du Pnud aux Comores, Fabrizio Andreuzzi, est revenu sur la philosophie du projet. «Pour ce projet, nous avions comme objectifs principaux d’offrir de meilleures conditions de production aux paysans Comoriens et d’introduire de nouvelles pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement». Il a souligné que «pendant près de 4 années consécutives, la mise en œuvre de ce projet s’est vue confrontée à de nombreux défis incluant l’insularité impactant nos systèmes d’approvisionnement et de transports maritimes, les catastrophes naturelles comme le cyclone Kenneth et la pandémie de la Covid-19 ayant sérieusement impacté le fonctionnement de nos institutions respectives.


Fabrizio Andreuzzi s’est félicité toutefois du travail abattu par les techniciens en charge des études. «Malgré cela, les efforts qui ont été réalisés par chacun d’entre nous ont pu mener à des résultats concrets, notamment sur l’île de Mwali où la transformation des infrastructures du Crde de Mibani lui a redonné un second souffle et a contribué à relancer pleinement ses activités».

Par Hairiat Mohamed (stagiaire)

Commentaires