Le ministre de l’Aménagement a souligné, au dernier conseil hebdomadaire des ministres, l’importance urgente de sécuriser les domaines publics. L’inventaire sera réalisé par zones et permettra d’identifier les caractéristiques des bâtiments ministériels, des logements publics et des espaces non construits. Une collaboration avec les partenaires sera mise en place pour élaborer un plan de réhabilitation ou de reconstruction.
Ce projet est une initiative du ministère de l’Aménagement du territoire et des affaires foncières datant de 2021. Son objectif principal est la reconnaissance des patrimoines et domaines publics, notamment des bâtiments administratifs et des terrains non exploités, comme l’a expliqué le ministre, Afretane Yssoufa, lors d’un entretien au siège de son ministère, le mardi 25 juillet.
La « Zone pilote 1 » du quartier Coulée de lave
Le ministre a également souligné l’importance de répertorier les bâtiments ministériels, les logements publics et les espaces non bâtis, en particulier à Moroni, «où certains individus cherchent à s’approprier illégitimement ces biens publics ». La mise en place d’un projet de lotissement et la réhabilitation de ces logements constituent les principales finalités de ce projet. « En outre, il est primordial de redorer l’image de la capitale et de sécuriser les domaines publics », estime-t-il.
La première phase de cet inventaire est actuellement en cours dans une parcelle dénommée « zone pilote 1 » du quartier Coulée de lave. Elle sera étendue ensuite à d’autres quartiers et villes. Cette parcelle, limitée par la route allant de Hadudja au rond-point de la Coulée, appartient à l’État et comprend des logements administratifs ainsi que des maisons particulières. Certains occupants admettent occuper ces lieux temporairement, tandis que d’autres revendiquent légitimement les terrains sur lesquels ils ont construit de manière permanente. Le ministre a tenu à rassurer la population en affirmant que le gouvernement restera ferme dans la gestion de ces domaines et prévoit même la construction d’un quartier général des logements administratifs répondant à des normes modernes.
Ce projet consistera donc à réaliser des diagnostics sur place afin de reconnaître les conditions et justificatifs des occupants, car certains vivent illégalement dans ces logements, selon le ministre. Certains de ces logements datent des années 70, n’ont jamais bénéficié d’entretien et présentent des risques. Certaines autorités hésitent même à s’y rendre, sauf s’ils sont contraints de réaménager avant de les occuper, ce qui préoccupe le ministre.