La troisième réunion du comité de pilotage du Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores (Paesc) s’est tenue hier mercredi 7 août au Retaj, en présence du directeur général de la Société nationale d’électricité (Sonelec) ainsi que celui de l’Agence nationale de conception et d’exécution des projets (Anacep). Ce projet, qui est à sa deuxième année de mise en œuvre effective est doté d’une enveloppe de 43 millions de dollars alloués par la Banque mondiale pour une durée de cinq ans.
A l’heure actuelle, le projet a un taux de décaissement global de 23,5% et d’un taux d’exécution financière du semestre de 46,13%. Son objectif général est d’augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables à travers la mise en place d’infrastructures photovoltaïques dans les trois îles. Il consiste aussi à améliorer la performance opérationnelle de la Sonelec avec le renouvellement du parc électrique des compteurs, avec l’arrivée dès ce mois d’août de 39 700 compteurs intelligents.
Cette réunion, à laquelle a participé le directeur de cabinet du ministre de l’Énergie, visait à mesurer les progrès enregistrés au premier semestre de l’année 2024 et à réajuster le plan de travail et le budget annuel pour cette même année. Cette dynamique de mise en œuvre a mis en évidence la nécessité de réajuster le plan de travail et le budget annuel (Ptba) en cours par rapport à certaines activités dont la pertinence ou la responsabilité de mise en œuvre a été estompée ou modifiée.
Il a également été question de réaffecter des ressources à d’autres activités et d’adopter des documents stratégiques communs. Pour mémoire, la première année a été consacrée à la mise en place effective des équipes de deux unités du projet et à la préparation des termes de référence et d’une organisation autonome décentralisée pour les études et autres marchés.
Situation d’urgence
«Aujourd’hui, bien que la couverture électrique soit nettement améliorée, la qualité de la fourniture de l’électricité reste une préoccupation quotidienne de la population », a reconnu le secrétaire général adjoint du ministère de l’Énergie. Saïd Mohamed Nassur a promis que le deuxième semestre de l’année 2024 serait consacré à la mise en œuvre des activités phares du projet pour toutes les composantes.
«Le secteur de l’énergie souffre d’énormes problèmes, notamment de l’insuffisance des infrastructures de production d’énergie. Afin de répondre à la demande énergétique dans les zones urbaines et rurales, la Sonelec se trouve en situation d’urgence quasi permanente pour remettre en état les infrastructures de production, de transport et de distribution d’énergie », a expliqué Said Mohamed Nassur.