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Projet d’adduction d’eau de Nyumashuwa I Les travaux topographiques ont suscité la colère des habitants

Projet d’adduction d’eau de Nyumashuwa I Les travaux topographiques ont suscité la colère des habitants

Société | -

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Les habitants de la ville de Nyumashuwa devaient se réjouir du démarrage des travaux topographiques liés au projet d’adduction d’eau qui devrait mettre fin à la crise de pénurie d’eau qui date depuis presque dix ans. Cependant, ceci n’est pas le cas, car l’on enregistre des destructions des plantations de part et d’autre. Et cela engendre un grand malentendu.

 

L’équipe topographique qui travaille pour le projet d’adduction d’eau de Nyumashuwa s’est rendu la semaine dernière à Mwali pour une mission d’inspection sur le site où le réseau hydrologique va devoir passer jusqu’à la ville. Ces études se focalisaient plus précisément sur les deux kilomètres séparant Bwelangava de Dubuni ha bavi (où on dénombre près de 10 propriétés privés). Ces travaux entrent dans le cadre du Projet de renforcement de la gouvernance du secteur de l’eau (Progeau), lequel est censé réhabiliter et moderniser le réseau d’adduction d’eau de la ville de Nyumashuwa à Mwali.


Cependant, cette inspection qui devrait se dérouler de façon harmonieuse a suscité la colère des propriétaires des champs où les travaux vont avoir lieu. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux vendredi 28 mars, Saïd Ali Dahalani, notable et agriculteur de Nyumashuwa exprime son mécontentement suite aux dégâts commis dans son champ, après le passage de cette mission. Une plantation d’ananas a été, selon lui, détruite, des citronniers ainsi que des pieds d’ylang-ylang ont été mis à terre, il y a eu, toujours selon lui, des pieds de vanille ravagés. C’est sans compter les girofliers qui devraient être rasés dans les prochains jours afin de créer un espace pour la route.

Une réunion d’échanges annoncée

«Je connais très bien l’importance de ce projet dans notre communauté et je suis impatient de voir ce programme se concrétiser mais ce n’est pas de cette façon que la Cgc doit travailler, car au moment où cette entreprise voulait construire la route de Nyumashuwa à Wanani, plusieurs réunions ont eu lieu entre les différentes parties afin de trouver un terrain d’entente pour soutenir ensemble ce projet. Aujourd’hui, avec le projet Progeau, je ne comprends pas pourquoi ils ne cherchent pas à discuter avec nous pour voir ce qui devrait être touché ou pas dans nos champs», a-t-il pesté.

Saïd Ali Dahalani trouve «injuste» l’idée de faire passer des tuyaux d’eau dans leurs champs puisqu’il existe déjà une ancienne ruelle où sont passés des tuyaux d’eau alimentant cette ville de la région de Mledjele en eau potable. Cette affaire concerne également les terrains de Loutfi Attoumane, de Faissoili Mohadji, et Soilihi Mahmoud alias Sakho qui comptent plusieurs centaines des girofliers. Face à cette situation, les propriétaires des terrains agricoles de cette zone ont prévu «se revoir dans les prochains jours afin de discuter des points à défendre pour l’intérêt de leurs activités agricoles mais également du projet en question».


Pour rappel, le projet Progeau est financé par l’Agence française du développement (Afd) et intervient dans 4 localités du pays, à savoir la ville de Domoni, Ongoni et Mjimandra à Ndzuani et Nyumashuwa à Mwali. L’objet est de moderniser les services d’alimentations en eau potable dans ces localités d’une population estimé à 17.500 habitants. Ce projet est une aubaine pour les habitants de Nyumashuwa tout comme les autres localités bénéficiaires de ce programme.

 Abdillah Housni

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