Un atelier de trois jours sur «la validation et la vérification des acquis de la formation initiale des acteurs nationaux sur l’utilisation des outils de la prise en charge de traite de personnes aux Comores» est ouvert mardi 29 novembre à Moroni, au profit des représentants de différenter institutions et organisations de la société civile. Cet atelier entre dans le cadre d’un projet «d’amélioration des capacités de référencement et de prise en charge des cas de traite de personnes» mise en œuvre aux Comores et à Maurice, financé par le département d’Etat américain en charge de la lutte contre la traite de la personne.«L’objectif principal de ce projet est de développer des outils et des procédures qui vont permettre aux acteurs nationaux d’identifier les victimes de traite, de les référer et les prendre en charge», a-t-on expliqué.
«23 victimes identifiées»
Vingt-trois cas de victimes identifiées et notifiées à l’Oim au niveau national et transnational au cours de ces dernières années.La cheffe du bureau de l’Oim, Sonia Rosi, a fait savoir que cette formation de trois jours vient compléter celles organisées les années précédentes. «Cette formation organisée un an après est une seconde formation d’évaluation des acquis qui ont été obtenus suite à la première formation. On n’a pas juste mis en place cette formation pour évaluer, mais avant cela un travail de terrain a été fait par mes collègues, afin d’identifier les lacunes, par rapport aux acteurs sur l’utilisation de ces outils, comment ils sont utilisés et dans quel cadre. Quelles sont les difficultés rencontrées en utilisant ces outils et procédures? Est-ce qu’ils ont identifié des victimes ? C’est suite à cette enquête qu’ils ont effectuée que le programme de cette formation de complément et mis en œuvre pour trois jours», a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Ibrahim Youssouf, assistant de projet de lutte contre la traite des personnes a fait savoir que cet atelier est dédié aux personnes qui s’engagent dans la lutte contre la traite des personnes des institutions étatiques et de la société civile du pays. «Globalement, nous avons trente participants qui sont à la fois issus des institutions de l’état à savoir le ministère de la justice, des affaires étrangères, de l’intérieur, et le commissariat au genre, nous avons également des participants issus des institutions spécialisées pour la lutte à la traite des personnes à savoir le service d’écoute, la brigade des mineurs, des organisations de la société civile et des medias», a-t-il annoncé.
Les Comores ont manifesté ces dernières années une volonté de mieux appréhender et lutter contre le phénomène de la traite de personnes. Le pays a adhéré au protocole additionnel de la convention des Nations-unies contre la criminalité transnationale en juin 2020.
Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)