Le projet Er2c, un projet national d’approvisionnement en eau potable financé par le Fonds Vert pour le Climat et mis en œuvre avec le Pnud, entre dans sa phase finale dans la zone 1. Il regroupe Bambao ya Djou, Bangani, Isahari, Mbadani et Moroni Sahara. À ce jour, 80 % des travaux sont achevés. Les travaux engagés ces derniers jours sont consacrées à l’acheminement des pompes et des armoires de commande en provenance d’Allemagne et de Chine, à l’installation des systèmes de traitement de l’eau, ainsi qu’aux essais finaux sur les réservoirs et les canalisations.
Si le calendrier est respecté, la mise en service officielle est prévue pour octobre 2025, suivie d’une inauguration en novembre en présence des autorités nationales, selon la Direction générale de l’eau et de l’assainissement. «Le projet prévoit de lancer l’eau dans les mois à venir pour montrer à la population qu’il arrive à sa phase finale», a fait savoir Kamal Said, contrôleur technique. Selon lui, cinq bornes fontaines seront installées, dont une à Mkazi, une à l’université, une à Dzahani la Tsidje, une à Dzahani 2 et une installée récemment à Ntsudjini. Ces points ont été choisis de manière stratégique dans la région. La borne de l’université servira principalement aux étudiants, qui ont souvent besoin d’eau.
Une véritable aubaine
«Nous sommes aussi dans une zone fréquentée par de nombreux agriculteurs venant de Mvuni et de Mkazi et cela les aidera à répondre à leurs besoins en eau», a souligné le contrôleur technique. Pour les étudiants de l’Université des Comores, l’installation d’une borne fontaine au sein du campus est une véritable aubaine. «Les toilettes du campus sont alimentées en eau mais nous ne disposons pas encore d’une borne fontaine publique. Si ce projet aboutit, ce sera véritablement une bouffée d’oxygène pour nous les étudiants», a avancé Salim Ben Ali, étudiant en deuxième année de droit.
Ahmed Mogne Ali est un étudiant en troisième année de lettres. Il se réjouit à l’idée de savoir que dès la prochaine rentrée scolaire, il pourra économiser, lui qui achète en moyenne deux bouteilles d’eau par jour. «Lorsque j’ai cours, je suis obligé d’acheter une bouteille dans la journée et une autre dans l’après-midi. L’installation d’une borne à l’université facilitera de nombreux étudiants comme moi. Nous remercions les initiateurs de ce projet et prions qu’il se concrétise», a-t-il témoigné. Le projet Er2c vise à garantir un accès durable à l’eau potable et à renforcer la résilience climatique aux Comores. Depuis 2019, le projet intervient dans quinze régions vulnérables des trois îles aux Comores.
