La localité de Batou dans la région de Hamahame a accueilli, le samedi 4 octobre, le lancement officiel du projet « Facilité emploi phase 2 ». La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, de celui de l’Emploi ainsi que de l’ambassadeur de France en Union des Comores.Les autorités comoriennes et l’Agence française de développement (Afd), avaient lancé, en juillet 2020, la première phase du projet « Facilité emploi », visant la réduction de la pauvreté par la création et la consolidation d’activités professionnelles des populations rurales vulnérables, à l’aide d’initiatives portées par des organisations de la société civile. «La phase 1 a démontré avec force que les solutions aux défis de l’emploi peuvent et doivent émerger du terrain grâce à des initiatives locales portées par des acteurs ancrés dans la réalité de nos communautés », s’est réjoui le ministre de l’Emploi, Mohamed El-Had Houmadi.
Il a été noté que les montants de la subvention de la phase 1 ont permis le financement de quatorze projets portés par des organisations de la société civile, d’un montant moyen de 86 millions de francs. Ces projets, à en croire les responsables, «ont permis la création ou la consolidation de plus de 1 600 emplois dans les trois îles». Plus de 500 jeunes ont été «formés et coachés en entrepreneuriat et 132 petites et moyennes entreprises ont été créées ou renforcées». Cette première phase du projet aurait également permis l’accompagnement de 28 associations, coopératives et groupements.
Considérant ces résultats, l’Union des Comores et l’Afd ont signé, en juin 2025, une nouvelle convention de financement qui permettra la poursuite des interventions du projet, de 2025 à 2030, pour un budget total de 5 millions d’euros. Un fonds spécifique de 3,5 millions d’euros devrait permettre le financement en subventions de projets portés par la société civile. Ces fonds devraient être mobilisés en réponse à des appels à projets. «Vous avez choisi de faire confiance à la société civile comorienne. Nous sommes convaincus que les organisations locales sont les mieux placées pour comprendre les besoins spécifiques de chaque communauté et pour proposer des solutions adaptées. Facilité Emploi phase 2 est un projet ambitieux qui vise des objectifs précis et mesurables. Alors ensemble, relevons ce défi avec courage, enthousiasme et détermination», a pour sa part déclaré l’ambassadeur de France, Etienne Chapon.
Des subventions allant de 30 à 125 millions
Le premier appel à projets a été lancé fin septembre, et plus de 40 organisations de la société civile se sont déclarées intéressées et susceptibles de se porter candidates. Dès le mois de novembre, certaines d’entre elles seront présélectionnées sur la base d’un dossier d’avant-projet, les sélections finales étant programmées en janvier 2026 à partir des dossiers complets qui seront proposés par les organisations de la société civile (Osc) présélectionnées. Fin février 2026, la mise en œuvre des projets pourra démarrer.
«Pour la première phase, nous avons relevé ensemble les défis de la mise en œuvre de ce projet, en contribuant activement à la création d’emplois, notamment en faveur des jeunes et des femmes, surtout en milieu rural. Je peux vous assurer que nous nous engageons avec la même rigueur et les mêmes exigences qu’à l’époque de la première phase afin d’atteindre les résultats ambitieux fixés», a promis le coordinateur du projet, Hassani Malik.
Rappelons que les projets financés bénéficieront d’une subvention allant de 30 à 125 millions de francs, pour une période de mise en œuvre variant de 12 à 24 mois. Les interventions de cette phase 2 visent le financement de projets économiques portés par des entrepreneurs individuels ou des structures collectives, ainsi que le développement de services de proximité par des associations locales.Par la mise en œuvre des interventions des Osc, le projet ne cible pas de secteur d’activité particulier ni un type de bénéficiaire final spécifique, mais prend en compte les objectifs transversaux de réduction des inégalités de genre, des inégalités affectant les jeunes et les zones rurales, de résilience aux changements climatiques, de développement durable et de préservation des ressources.