Les responsables du projet filets sociaux de solidarité dite “Projet Mayendeleyo” se sont rendus la semaine dernière dans la région de Hamahame pour constater de visu les activités engagées par certains bénéficiaires du projet. C’était dans la forêt dite “Banda la nyombe” où des habitants de Sada Mdjiwambwa et Nkurani, deux localités de Hamahame, font de l’agriculture maraîchère : tomates, pomme de terre, et autres.

118 villages bénéficiaires du projet

L’objectif de la visite, d’après un administrateur du projet, Bendjadid Mohamed, était de “constater l’évolution des activités de certains bénéficiaires du projet distingués parmi les vulnérables de la société et victimes du cyclone Kenneth”. Parmi les 118 villages bénéficiaires du projet se distinguent les deux localités ayant une trentaine des ménages bénéficiaires. Par la fertilité de la zone et malgré la difficulté du trajet, “Banda la nyombe”, est réputée être une zone agricole sous exploitée. On compte de nombreux cultivateurs venant des divers villes et villages de la région de Hamahame parmi les bénéficiaires.

Lors de la visite, de grandes quantités de denrées agricoles récoltées par ces bénéficiaires ont été présentées pour justifier en quelque sorte les retombées directes du projet.Heureux de la venue des responsables du projet sur les lieux, les bénéficiaires ont fait part de certaines difficultés enregistrées chaque jour dans leurs travaux. “Nos conditions de vie lourdement impactées par le passage du cyclone Kenneth sont améliorées grâce au financement du projet qui vise à accroître l’accès aux services financiers de base.Nos récoltes ont connu un essor, la vente de nos produits vont rehausser nos activités quotidiennes”, déclare une bénéficiaire, Zainaba Issa.

La cultivatrice souhaite une amélioration des techniques culturales. “Nous travaillons de façon archaïque avec beaucoup de difficultés, mais grâce à l’appui financier du projet, certaines difficultés ont été éliminées”, a-t-elle rassuré. Une autre bénéficiaire, Fahamwe Chaéhoi, ajoutera que “durant 20 ans, je cultive des légumes et des pommes de terre avec beaucoup de difficultés mais grâce à ce projet certaines difficultés tendent à disparaitre dans notre environnement”. Très contente, elle fera savoir que cette fois elle a élargi sa parcelle, multiplié les semences et prévoit une augmentation des récoltes. Le projet “Mayendeleyo” a été porté techniquement par le gouvernement comorien et soutenu financièrement par la Banque mondiale. Des dizaines de centaines de familles vulnérables ont bénéficié des transferts monétaires leur permettant de renouer avec une activité génératrice de revenus.