La coordination nationale du “Projet Filets sociaux et de sécurité (Pfss)” a effectué une visite de terrain, samedi 10 septembre, dans la localité de Dibwani, pour rencontrer les ménages bénéficiaires de ce programme soutenu par la Banque mondiale. Les responsables ont assisté à la récolte de pommes de terre et de la patate douce.
Dirigée par la Malagasy, Ravelosoa Julia Rachel, chargée du projet Filets sociaux au niveau de la Banque mondiale, la délégation a touché du doigt différentes activités engagées dans cette localité réputée pour son positionnement stratégique sur le plan agricole.
La responsable du projet à la Banque mondiale a rendu visite aux bénéficiaires du projet dans les différentes activités dont sept bénéficiaires pour les cultures maraîchères, deux pour l’aviculture, trois pour la production vivrière, trente-cinq pour l’élevage de bovins et vingt-cinq pour l’élevage de caprins. La délégation a ensuite visité les terrains de cultures de salades, de choux, de maniocs, de pommes de terre et de patates douces. “Je suis heureuse et satisfaite des activités réalisées dans le cadre du Projet Filets sociaux et je félicite les bénéficiaires”. Constatant des méthodes utilisées pour les activités agricoles, Ravesosoa Julie Rachel aimerait que des “jeunes suivent une formation pour moderniser les techniques agricoles et augmenter la production” a-t-elle proposé.
Des problèmes d’accès aux zones agricoles
Des bénéficiaires du projet n’ont pas caché, eux aussi, leur satisfaction. C’est le cas de Soukari Mdahoma, qui s’est lancée dans la culture des choux, de pommes de terre et des carottes, “Grâce au projet Mayendeleyo et à leur aide financière, j’arrive à bien entretenir mon champ”, a-t-elle souligné. Mais les agriculteurs rencontrent un sérieux problème : le trajet pour se rendre dans leurs champs respectifs. “Un trajet long et fatiguant et une route en piteux état”, selon Soukari Mdahoma. “Ce n’est pas mal ce que nous faisons ici, la culture se fait à merveille mais pour se rendre au travail le trajet est long et fatiguant et les voitures ont du mal à arriver jusqu’ici”, s’est-elle plainte. Pour l’éleveur de caprins Houmad Hamadi, ce projet devrait être un exemple pour les jeunes “et ceux qui n’ont pas pu faire des études supérieures doivent apprendre des travaux manuels”, a-t-il soutenu.
D’après Ravelosoa Julia Rachel, le projet devra prendre fin dans douze mois mais elle aimerait trouver une solution avec la Banque mondiale pour une perspective de continuité. “Je souhaite trouver une solution avec la Banque mondiale pour une continuité des projets de ce genre et encourager les localités à s’engager dans des activités similaires qui contribuent à l’autonomisation financière des bénéficiaires et à la lutte contre la pauvreté”, a-t-elle déclaré avant de visiter quelques écoles de la localité en piteux état. Le “Projet Filets sociaux de sécurité (Pfss)” communément appelé “Projet Mayendeleyo” est porté par le gouvernement comorien et financé par la Banque mondiale. Objectif : augmenter l’accès aux services du projet et accompagner les communautés les plus pauvres et touchées par les catastrophe naturelles, entre autres.
Par Saleh Mohamed Soilihi, stagiaire