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Projet Mahakama ya wusawa I La première réunion du Comité de pilotage tenue hier

Projet Mahakama ya wusawa I La première réunion du Comité de pilotage tenue hier

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Financé par l’ambassade de France et mis en œuvre dans le cadre du plan de développement France-Comores (Pdfc), le projet «Mahakama ya wusawa s’inscrit dans une dynamique de soutien à la justice comorienne.

 

La première réunion du Comité de pilotage du projet « Mahakama ya wusawa » s’est tenue hier, mardi, à l’hôtel Golden Tulip de Moroni. Elle a été présidée par le Ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, et par l’Ambassadeur de France en Union des Comores, Sylvain Riquier.Ce projet a été mis en œuvre par le ministère de la Justice et financé depuis 2022, à hauteur de 1 milliard 229 millions 919 mille 375 francs, par le Plan de Développement France-Comores (Pdfc), à travers l’Agence française de développement (Afd).


L’objectif du projet, qui s’aligne sur les priorités nationales du pays, notamment le Plan Comores émergent 2030, est de contribuer au renforcement de l’état de droit et de l’administration de la justice au profit des citoyens comoriens, des opérateurs économiques et des investisseurs, en développant un dispositif de formation initiale pour les professionnels de la justice. Il vise à mettre en place et à assurer la formation initiale professionnalisante des auditeurs de justice et des greffiers, pour deux promotions successives.
Dans le cadre de l’amélioration de l’administration judiciaire, le projet prévoit notamment la conception et l’organisation d’un deuxième concours pour le recrutement de nouveaux magistrats et greffiers, avec la mise en place d’un parcours de préparation à ce concours. Il vise également à assurer la pérennité du dispositif de recrutement et de formation des professionnels de la justice.

Améliorer l’administration de la justice

Au total, 40 futurs magistrats et 40 futurs greffiers bénéficieront d’une formation initiale professionnalisante de qualité reconnue, ce qui contribuera à améliorer l’administration de la justice aux Comores, qui souffre d’une pénurie de magistrats et de greffiers. Selon le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, «l’objectif spécifique du projet est de renforcer le secteur de la justice en améliorant la gestion des ressources humaines nécessaires à son bon fonctionnement».


De son côté, le représentant de l’Ambassadeur de France aux Comores, Patrice Thevier, a souligné que le projet bénéficie d’une attention particulière, voire même d’un attachement particulier de la part de l’ambassade de France. «La reprise de la formation des auditeurs et des greffiers-stagiaires dans des délais très courts, et son déroulement dans des conditions satisfaisantes, n’étaient pas forcément des résultats faciles à obtenir. Pourtant, cela a été pleinement satisfaisant», a déclaré Patrice Thevier.


Il a ensuite précisé que, sous réserve de la validation finale de leurs parcours, qui suivra les stages qu’ils doivent encore réaliser, le système judiciaire comorien bénéficiera dans quelques mois d’un renfort humain substantiel, capable de faire rapidement et concrètement la différence en faveur des justiciables comoriens.

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