Une première réunion du comité de pilotage du projet Progeau s’est déroulée hier, mercredi 1er mars, dans un hôtel de la place. Il s’agit d’un projet de cinq ans financé à hauteur de 6,5 millions d’euros, soit 3,198 milliard de francs comoriens, par l’Agence française de développement (Afd) pour renforcer la gouvernance de l’eau dans le pays. Une réunion de ce comité a déjà eu lieu cinq mois avant le démarrage du projet. Lors des échanges, les participants ont procédé à la mise en place d’une unité de gestion dudit projet. Selon la secrétaire générale du ministère de l’Eau, Najda Saïd Abdallah, le renforcement de la gouvernance dudit secteur entre dans le cadre des objectifs fixés dans le Plan Comores émergent (Pce).
Elle a saisi cette occasion pour solliciter la collaboration inclusive et efficiente de tous les partenaires au développement du secteur de l’eau. «Pour que le citoyen comorien puisse dans un futur proche avoir accès à une eau abondante, durable et de qualité, les efforts de chacun sont nécessaires», sollicite-t-elle. Elle salue la volonté «partagée» de tous les partenaires de ce projet, à aller de l’avant pour l’atteinte des objectifs fixés dans un esprit «professionnel», «objectif» et «responsable».
Et le trimestre écoulé ?
Au cours de son intervention, Najda Saïd Abdallah insiste sur le fait que l’un des appuis de ce projet est la clarification des missions de tout un chacun, «Qui doit gérer quoi, qui a intérêt à gérer quoi. Nous devons nous mettre ensemble pour sensibiliser la population afin qu’elle comprenne que c’est pour l’intérêt général que l’on impose une gestion efficace pour l’accès à l’eau potable», explique-t-elle. Par rapport à ce projet « Progeau », le programme est budgétisé sous trois composantes principales dont «opérationnaliser la réforme du secteur eau potable, responsabiliser et professionnaliser les acteurs locaux, et consolider et sécuriser les systèmes d’adduction d’eau potable».
Le projet intervient beaucoup plus à Ndzuani et à Mwali, et se fixe comme objectif général de contribuer au renforcement de l’efficacité et de la légitimité de l’action publique ainsi qu’à l’amélioration du service en eau potable pour les usagers. «L’avancement des activités de l’assistance technique à maîtrise d’ouvrage(Atmo), les activités du trimestre écoulé ont surtout porté sur les aspects soft qui ont permis l’élaboration des notes d’analyses et de recommandations dans le but de mieux cadrer les actions futures de l’Atmo. Durant le trimestre écoulé, les objectifs n’ont pas totalement été atteints. Les facteurs expliquant ce non atteint des objectifs ont été surtout d’ordre externe. En effet, la lourdeur administrative a été un facteur bloquant et les acteurs collaborent très peu dans le partage de documents de projet ou d’informations sur ce qu’ils font», peut-on lire sur le rapport trimestriel du premier trimestre du projet d’octobre à décembre 2022.