Douze femmes influenceuses ont été sélectionnées dans le cadre du projet «Paysages marins régénérateurs pour le peuple, le climat et la nature » (Resea). Elles participent à un atelier de formation, du lundi 7 au jeudi 10 avril, dans la salle de conférence de l’Uicn (Union internationale pour la conservation de la nature), à Fomboni. L’objectif de cette formation est de renforcer leurs connaissances sur les objectifs et la mission du projet, avec un accent particulier sur les solutions fondées sur la nature (Sfn) pour l’adaptation au climat, la conservation marine et l’intégration du genre.
Lancé en 2023 à Nyumashuwa, dans la région de Mledjele, et financé par «Affaires mondiales Canada», le projet Resea vise à renforcer la résilience physique et socio-économique de plus de 35 000 personnes femmes, hommes et jeunes vivant dans les communautés côtières du Kenya, de Tanzanie, de Madagascar, du Mozambique et des Comores. « Resea cherche à collaborer avec ces femmes en les dotant des compétences nécessaires pour plaider en faveur des Sfn et porter des messages sur l’urgence climatique, la conservation marine et l’égalité de genre», explique Loubna Salami Hamid, coordinatrice du projet. Elle souligne que leur implication permet une meilleure représentation dans les secteurs de la conservation côtière et de l’entrepreneuriat bleu.
Des actrices en faveur du climat
L’autonomisation des femmes comme actrices du changement s’inscrit dans les normes mondiales de l’Uicn. «Leur rôle dans les communautés favorise la confiance, renforce les relations et mobilise un soutien plus large pour les Sfn», ajoute-t-elle. Saïd Ahamada Mroudjaé, manager par intérim du programme de résilience des océans et zones côtières de l’Uicn aux Comores, alerte : «Les écosystèmes marins et côtiers de l’Océan indien occidental deviennent de plus en plus vulnérables face à l’urbanisation, la croissance démographique et le changement climatique. Ce projet se veut une réponse concrète à ces menaces.»
Resea s’articule autour de trois axes : améliorer la conservation des zones marines (la planète bleue), créer un environnement propice aux Sfn (la nature bleue), et favoriser l’autonomisation économique des femmes à travers leur engagement dans des chaînes de valeur basées sur la nature (les personnes bleues). Une sortie sur le terrain est prévue au cours de la formation pour observer l’état des écosystèmes dans les zones d’intervention du projet.
