Le projet Separef (de l’anglais Strengthening emergency preparedness and response to food crisis ou Renforcement de l’état de préparation et de la réponse d’urgence à la crise alimentaire), a organisé, les 27 et 28 décembre, une foire agricole et de semences au stade de Misiri, à Mutsamudu. Dédiée notamment au manioc, au maïs, à la pomme de terre et au pois d’angole, l’initiative a été couplée à la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée normalement chaque 16 octobre. Cette foire a marqué la dernière activité du projet, qui s’achève officiellement le 31 décembre prochain.
La cérémonie d’ouverture de la foire s’est tenue en présence de plusieurs autorités locales et partenaires institutionnels. Les chambres d’agriculture et de commerce, ainsi que des représentants du gouvernorat, ont pris part à l’événement. Parmi les stands il y a eu Bahaty Maxmay, spécialisée dans les produits dérivés du manioc, et Vuna, active dans la production de farine. Les visiteurs ont pu acheter des produits à des prix jugés accessibles. La semence de maïs vendu à 750 francs le kilo, la farine de maïs à 900 francs. Le litchi est vendu le kilo à 750 francs. Pour ce qui est de la banane et du manioc, ils ont été proposés au prix de 650 et 600 francs le kilo. Des tarifs inférieurs à ceux pratiqués habituellement sur les marchés locaux.Pour le président de l’Union des chambres d’agriculture, Abdillah Msaidié, « le projet Separef a répondu à une difficulté structurelle du secteur ». Il a rappelé que l’accès aux semences constituait «la première contrainte de l’agriculture», et a salué les formations reçues sur la multiplication des semences de manioc, de maïs, de pomme de terre et de pois d’angole. Il a également souligné l’importance de ce type de foire, « qui permet à la fois de montrer les productions locales et de faciliter l’approvisionnement de la population à moindre coût ».
Selon le coordinateur du projet Separef, Chamssidine Ibrahim, la foire a répondu à un double objectif. «La foire promeut la production locale de semences et doit aider à réduire les importations, notamment pour la pomme de terre et le maïs. Bien que le projet arrive à son terme, les semences sont désormais disponibles au niveau des Crde et des coopératives, à proximité et à moindre coût. Spécifiquement, la foire est couplée à la journée mondiale de l’alimentation. Parmi les objectifs de la Fao c’est de lutter contre la famine. Les prix sont réduits par rapport aux prix actuels du marché», a-t-il soutenu.Le directeur de cabinet du gouverneur de Ndzuani, Anli Ridhoi, a indiqué que cette foire s’inscrivait dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation. «Le gouvernorat place les initiatives agricoles, qui sont essentielles pour l’économie locale et la sécurité alimentaire au cœur de ses propriétés. Nous appelons à un soutien actif de ce secteur pour voir de tel résultat», a-t-il déclaré.Le préfet de Mutsamudu, Ali Boura, a vu de son côté dans cette foire un appui concret à la filière agricole. « C’est un apport au secteur de l’agriculture et qui a un vrai impact pour la population. Nous espérons que cette activité aura l’impact souhaité », a-t-il dit dans son mot de bienvenue.
