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Projets de développement I «Le secteur privé est le pilier de l’économie du pays»

Projets de développement I «Le secteur privé est le pilier de l’économie du pays»

Société | -   Nassila Ben Ali

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Après le lancement du projet intégré de développement de chaînes de valeurs et de convivialité, la signature du protocole d’accord et la mise en place de la plateforme d’échanges entre le secteur privé et public, Yasser Ali Assoumani, membre influent de parti Crc livre son point de vue et appelle la jeunesse à embrasser les projets de développement, notamment le Pidc, qui sont lancés. Le parton des aéroports des Comores aborde également un autre point à savoir l’ouverture des frontières. Pour lui, cette réouverture des frontières exige plusieurs conditions et beaucoup de moyens.

 

Après la tournée du président de la République, Azali Assoumani, à Ndzuani, Yasser Ali Assoumani, directeur général des aéroports des Comores (Adc) et membre influent de la Crc, a réagi pour éclaircir la politique du chef de l’État. Concernant le projet intégré de développement des chaînes de valeurs et de convivialité (Pidc), le patron des Adc a montré qu’il s’agit d’un «grand» projet de développement qui boostera l’économie du pays. «Ce projet agricole fait partie des axes principaux évoqués par le chef de l’État pour inscrire le pays dans sa vision de l’émergence des Comores à l’horizon 2030. Laquelle vision permettra au pays de sortir du marasme économique, de la pauvreté, pour intégrer le rang des pays avancés. Le pays aura beaucoup d’emplois pour les citoyens. L’on enregistrera une croissance économique remarquable et tout le monde pourra tirer profit», a-t-il expliqué.

Allèger le coût de la vie

Pour Yasser Ali Assoumani, après l’installation des institutions, l’Assemblée nationale, les mairies, entre autres, le président peut maintenant poursuivre son ambition de développer le pays. «Ce projet aidera à créer plusieurs emplois, dans les 5.600, mais pour moi, je retiens l’axe de l’élevage cité, notamment celui des volailles. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de poulets dans le pays, mais cette fois ils seront élevés ici, les œufs pondus, les abattoirs implantés, le produit préparé et conservé sur place et vendu dans les marchés du pays.

Là, il y aura beaucoup d’emplois, avec un produit frais qui nous rassurera une bonne santé. Un produit différent de celui importé dont on ignore les conditions de production, de conservation, de congélation, entre autres», a-t-il souligné, évoquant une chaîne de valeurs assurée avec les usines qui seront mises en place, lesquelles usines aideront à allèger le coût de la vie. Là, ce projet aidera, à en croire le patron des Adc, le pouvoir d’achat et la population en bénéficiera, pas seulement les 5.600 personnes citées. «Donc, pour moi, c’est un projet de grande envergure, et nous y croyons», a-t-il lancé.


Ce projet est lancé à Mremani, dans la région de Nyumakele, une des régions agricoles du pays, sinon un des greniers du pays, à en croire notre interlocuteur. «C’est une des régions les plus pauvres du pays où l’on enregistre plusieurs problèmes socio-économiques, avec les infrastructures routières, d’énergie, d’eau, entre autres. En lançant ce projet ici, le président a débuté sa vision avec la couche sociale la plus en difficulté vers les autres. Cela prouve son amour envers la population sans distinction, son engagement pour le développement et le bien du pays», s’est-il félicité, saluant les efforts du chef de l’État, priant pour la réalisation de ce projet qui prendra en compte les produits de rente (la vanille, le girofle et l’ylang-ylang), et priant aussi pour la paix et la stabilité «pour que la population puisse bénéficier des biens du projet».


Répondant à ceux qui qualifient ce projet d’utopique, Yasser Ali Assoumani a assuré que ce dernier a déjà commencé. «Le coordonnateur l’a déjà signifié à Mremani. Le projet a déjà démarré, certaines phases ont été franchies, des experts sont déjà engagés sur place. Tout est presque assuré, c’est pourquoi le président l’a lancé. Le financement y est, le personnel également», a-t-il rétorqué. Pour ce qui est de la plateforme de dialogue et d’échanges entre le secteur public et privé, le directeur général des Adc se dit confiant car, d’après lui, les deux parties ne peuvent pas travailler l’une sans l’autre. Pour lui, le secteur privé est le levier de développement de tout un pays. Soulignant l’importance de l’accord «historique» trouvé et signé entre les deux parties, Yasser Ali Assoumani se dit fier de cet accord, «une première dans le pays» d’ailleurs.

Le secteur public et le secteur privé.

«Après la grève, tout le monde s’attendait au pire, à un bras de fer entre les deux parties, sauf que le président avait son idée de relancer le secteur privé, de travailler avec, de lui laisser les clés pour le développement du pays. On comprend bien que le président l’a prévu et préparé, car il a mis en place le tribunal du commerce puis le conseil supérieur de la magistrature. Il a signé le décret de mise en place de la plateforme d’échange public-privé puis un protocole d’accord entre le secteur public et le secteur privé. Tout cela consiste à rassurer le secteur privé, le permettre de travailler avec sérénité et confiance avec le secteur public», a-t-il expliqué, se félicitant des mises en garde du chef de l’État sur la corruption.


Le président Azali Assoumani a mis en garde les corrupteurs et les corrompus. Il les appelle à mettre fin aux vieilles pratiques car «les sanctions seront sévères». Yasser Ali Assoumani en déduit qu’il s’agit d’un message fort d’accompagnement à l’endroit du patronat comorien mais aussi devant les investisseurs étrangers qui seront rassurés quant leurs investissements.«N’oubliez pas que les Comores viennent de faire appel à des investisseurs étrangers, à travers la conférence des partenaires au développement (Cpad) organisée à Paris, le président veut leur rassurer en rassurant d’abord leurs collègues comoriens. Les ambassadeurs économiques et avocats du pays, à en croire les propos du chef de l’État», rappelle-t-il.

À travers ces actes, le président a voulu, selon le patron des Adc, dissiper les nuages qui assombrissaient le milieu des affaires, «qui alourdissaient le fonctionnement des affaires». «Cependant, le président n’a pas manqué de rappeler le patronat à l’ordre et à remplir ses devoirs, à savoir les taxes et les impôts, sans lesquels le pays ne pourrait pas fonctionner. Avec cette démarche, je peux confirmer que nous avons fini avec la politique politicienne d’élections, discours, et on entame la politique de développement du pays», devait-il certifier.

L’ouverture des frontières aériennes

L’on comprendrait qu’à travers ces actes signés le mercredi dernier à Dar Nour à Ndzuani, le président Azali s’appuie sur le secteur privé pour lancer les actions relatives au développement tant clamé ? Oui, selon Yasser Ali Assoumani qui rassure la jeunesse que la voie est celle-là. «Pas de places à la Fonction publique. Raison pour laquelle, il faut encourager le secteur privé à se développer pour créer des emplois. Le secteur privé est le pilier de l’économie d’un pays», insiste-t-il. Par rapport à l’ouverture des frontières aériennes internationales évoquée en Conseil des ministres, le directeur général des aéroports des Comores n’a pas souhaité trancher concernant l’aptitude à reprendre le trafic aérien.

«Je ne dirais pas si oui ou non on est prêt. Seulement, depuis qu’on a fermé les frontières aériennes internationales au mois de mars, j’ai rassemblé mes techniciens au mois d’avril, on a réfléchi sur une ouverture possible des frontières, pour être prêt lorsque les autorités le solliciteraient. Un document est pondu et est remis au gouvernement, sachant que nous ne travaillons pas, ne disposent d’aucuns moyens par conséquent. Il faut compter sur l’accompagnement du gouvernement», a-t-il raconté, ajoutant qu’au mois de juin le document a été étudié suite à la demande du chef de l’État sollicitant de travailler et vivre avec la pandémie.


«Des réflexions ont été engagées avec le document et sur le terrain, nous avons présenté les prix des matériels souhaités pour ouvrir l’aéroport rapidement», a-t-il détaillé, montrant que l’Aimpsi reste un aéroport international où les travaux ne pourront pas redémarrer à la comorienne. «Il y a des normes à respecter, nous travaillons avec l’Oaci, l’Aci et l’Iata. Avec toutes ces organisations, nous ne pouvons pas passer outre les exigences mentionnées», a insisté le patron des aéroports des Comores, parlant d’assurance et de sécurité pour le pays, la population et les passagers au départ et à l’arrivée du pays.


Yasser Ali Assoumani dit attendre la réponse du gouvernement, concernant le matériel nécessaire, tels que les cabines pour désinfecter les passagers avec leurs bagages, les dispositions sanitaires au niveau de l’aéroport pour se rassurer de la sécurité des passagers. «Il y a des matériels déjà prêts et installés, mais il y a ce qu’on attend du gouvernement pour rendre cette ouverture des frontières effective», a-t-il souligné, indiquant que cela doit se faire au fur et à mesure mais de façon ordonnée.

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