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Promotion de la langue arabe I Karihila relance la «Diwaniya al-Hamadiya pour la culture arabe»

Promotion de la langue arabe I Karihila relance la «Diwaniya al-Hamadiya pour la culture arabe»

Société | -

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Inauguré à Moroni, le salon “Diwaniya al-Hamadiya” de Hamidou Karihila ambitionne de raviver la langue arabe et de renforcer les échanges culturels, éducatifs et religieux entre Comoriens.

 

Un nouvel espace dédié à la promotion de la culture et de la langue arabes vient d’être inauguré à Moroni. Le salon d’échanges “Diwaniya al-Hamadiya pour la culture arabe aux Comores”, fondé par Dr Hamidou Karihila, a officiellement ouvert ses portes le mercredi 8 octobre dans le quartier de La Coulée. L’objectif de cette initiative est de raviver l’usage de la langue arabe aux Comores et de renforcer les liens culturels et sociaux à travers des échanges ouverts et constructifs.
Conçu comme un lieu de discussions et de partages d’idées, le salon accueillera des séances deux fois par mois. Chaque participant disposera de 15 à 30 minutes pour s’exprimer sur des thèmes variés (culture, religion, éducation) à l’exclusion de toute question politique. La seule condition : s’exprimer exclusivement en arabe.


Pour Dr Hamidou Karihila, cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une tradition ancienne. «À l’époque, nous organisions ce type de rencontres au foyer d’Awlad al-Comores avec certains de mes camarades d’origine comorienne», se souvient-il. «Ces échanges se tenaient deux fois par mois, en présence d’ambassadeurs étrangers, notamment celui du Soudan ou encore du représentant de la Ligue arabe. Certains d’entre eux ne sont malheureusement plus parmi nous», a-t-il ajouté avec émotion.

Un cadre d’échanges multidisciplinaires

Après plusieurs années d’interruption, la “Diwaniya al-Hamadiya pour la langue arabe” renaît avec une ambition renouvelée : contribuer au développement culturel des Comores tout en préservant l’héritage linguistique de la nation. Dr Hamidou Karihila précise que cette réouverture vise aussi à «renforcer les liens de partenariat avec la Ligue arabe et à offrir un cadre d’échanges aux différentes couches sociales du pays». «La langue arabe est l’une de nos langues officielles. Elle était utilisée par nos ancêtres, notamment dans les titres administratifs tels que Dar-Saada. Il est essentiel de la remettre à l’honneur», a-t-il soutenu.


Il estime que ces rencontres «permettront de raviver des aspects oubliés de la culture comorienne, mis en retrait par la montée d’autres langues et influences». Le salon porte le nom complet de “Diwaniya al-Hamadiya pour la culture arabe aux Comores», en hommage au grand-père du fondateur, Hamadi. Une fois les séances terminées, les discussions pourront être résumées en français sur les réseaux sociaux afin de permettre à un plus large public d’en comprendre les grandes lignes.

Touma Saïd

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