Le ministère de l’éducation nationale (Men), à travers le projet Prefec (Projet d’appui au renforcement des compétences enseignantes en français pour l’amélioration de l’enseignement aux Comores), a signé un protocole d’accord de maîtrise d’ouvrage déléguée avec les Alliances françaises présentes dans le pays. La cérémonie de signature s’est tenue le vendredi 31 janvier, dans la matinée, à la salle de conférence du ministère.
Le rôle fondamental du français
Ce partenariat, financé par l’Agence française de développement (Afd), s’inscrit dans le cadre du projet Prefec, qui vise à renforcer la formation des enseignants du primaire afin d’améliorer l’apprentissage et la promotion de la langue française et de la culture francophone en milieu scolaire aux Comores. Lors de son intervention, le directeur adjoint de l’Afd, Nicolas Gury, a déclaré : «Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer le lancement officiel du projet Prefec. Je crois que c’est un projet très important pour les Comores émergentes et pour la France.» Il a ajouté que ce programme constitue un engagement fort, en cette année où la francophonie a été célébrée à l’échelle internationale.
«L’objectif est de former l’ensemble des instituteurs du pays afin de garantir un niveau de maîtrise suffisant de la langue française pour assurer un enseignement de qualité», a-t-il précisé. Nicolas Gury a également rappelé que le projet vise à amener tous les enseignants à un niveau minimum de B2 en français. De son côté, la présidente du comité des Alliances françaises, Tahamida Mze, a rappelé l’engagement de l’Alliance française de Moroni dans des actions éducatives et culturelles d’envergure depuis sa création. «Renforcer la qualité de l’enseignement de base dans notre pays est un défi majeur», a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle était honorée de la confiance accordée par le Men pour la mise en œuvre de ce projet ambitieux. «Nous mettrons tout en œuvre pour être à la hauteur de cette responsabilité et atteindre les objectifs fixés», a-t-elle conclu.
Pour le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Saïd Soulé Saïd, ce partenariat revêt une importance scientifique, économique et diplomatique, et illustre le rôle fondamental du français comme langue d’enseignement et de transmission du savoir aux Comores. Il a soutenu que les difficultés rencontrées par les étudiants dans l’enseignement supérieur résultent souvent de lacunes accumulées dès les premières années d’apprentissage du français. Il a enfin remercié l’Afd pour son « soutien indéfectible», ainsi que l’ensemble des partenaires accrédités en Union des Comores et les Alliances françaises.