L’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) a sollicité l’implication des médias dans ses réformes et actions qui visent à améliorer l’environnement des affaires et les programmes mis en œuvre, et devant pousser les entreprises à créer de la richesse et des emplois dans le pays. Hier jeudi 13 juin, au cours d’une “rencontre d’échanges” avec la presse, des responsables de l’institution ont reconnu “le rôle clé” des médias dans la vulgarisation des activités d’appui aux acteurs du commerce et du monde de l’entreprise en particulier.
“Rien ne peut se faire sans vous. Nous avons besoin de vous pour mieux informer le public sur ce que fait l’Anpi pour accompagner les entrepreneurs, les commerçants, les artisans et tous ceux qui contribuent à l’activité économique dans notre pays”, a souligné, en préliminaire,le conseiller juridique de l’Anpi Soilihi Mohamed. “Le but est d’échanger pour voir ce qu’on peut faire ensemble pour mieux sensibiliser l’opinion sur ce que fait l’Anpi et ceux qui sont accompagnés par l’institution pour promouvoir notre économie”, souhaite Ahmed Assoumani (Bleck) pour qui “les échanges permettront de vous écouter et poser les bases d’une collaboration durable”.
L’Anpi, attachée au principe de redevabilité, ne souhaite pas que l’on communique seulement sur ses activités propres, mais surtout, sur ce que font les entreprises et les autres acteurs économiques ayant bénéficié de leur accompagnement. “Les journalistes ont un grand rôle dans la politique de promotion des investissements”, soutient Sultan Abdourahmane Cheikh, consultant en charge du “Pôle Médias” à l’Anpi qui a annoncé à l’occasion, la tenue prochaine d’une conférence intitulée “Maîtriser les procédures complètes du registre de Commerce et de Crédit Mobilier : De l’enregistrement à l’obtention”.
Modalité de création d’entreprises, exonérations, le guide des investissements, les procédures d’ouverture d’une activité commerciale, l’impact des entreprises créées en terme de richesses, de valeurs ajoutées et d’emplois, l’Anpi veut que les médias y accordent une attention particulière avec comme finalité, de permettre à l’opinion de mesurer le niveau d’implication de l’Etat dans la promotion de tous les pans de l’activité économique.
“Les gens doivent comprendre la politique d’investissement, comment investir aux Comores, quelles sont les conditions, les acteurs, tout ce qui touche l’investissement, les procédures et que font les entreprises soutenues par l’Anpi, le secteur privé, comment lever les obstacles pour faciliter les investissements dans notre pays, créer des emplois et réduire la pauvreté “, a ajouté Omar Ibn Abdillah, consultant de l’Anpi qui évoque avec insistance “des conventions de partenariat” à établir “dans les prochains jours” avec les responsables des médias. “C’est l’objet de cette rencontre, nous avons déjà une convention avec Al-watwan, nous voulons étendre ce partenariat et toucher tous les médias, c’est pourquoi nous vous avons invités, vous entendre et voir comment créer une interaction entre l’Anpi et vous”, a-t-il ajouté.
Vers un partenariat avec des médias
L’Etat accorde chaque année des exonérations fiscales et douanières à des entreprises à l’origine d’un manque à gagner énorme. Sauf que les contreparties semblent être faibles en termes de richesses et d’emplois. Les investissements publics ont été estimés à “173, 24 millions de dollars en 2019” alors que les Investissements directs étrangers (Ide) peinent à atteindre les 10 millions de dollars ces dix dernières, selon un document intitulé “Guide des investissements aux Comores”, publié récemment.
Pour l’Anpi, les échanges et la collaboration permettront de comprendre les goulots possibles et les solutions à explorer pour accélérer les mécanismes d’attraction des investissements.Le partenariat permettra au pays de capitaliser ses atouts et ses opportunités d’affaires au vu des réformes entreprises et du cadre juridique amélioré. Les médias présents ont répondu favorablement à “la collaboration” demandée mais sollicitent “une formation en la matière et un meilleur accès à l’information économique”, avant d’appeler l’Anpi à ne pas faire l’amalgame entre les actions régulières de l’institution, associées à celles des acteurs et le travail classique des journalistes.