Une conférence débat sur les défis de la participation de la femme aux instances de prise de décision en Union des Comores a été organisée, jeudi 9 décembre, à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une initiative du commissariat national de la solidarité, de la protection sociale et de la promotion du genre, en partenariat avec le Programme des nations pour le développement (Pnud).

L’évènement a vu la présence de nombreux acteurs politiques notamment celle de la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, de la ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou, et celle du président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou. La représentante résidente du Pnud aux Comores, Fenella Frost ainsi que la présidente de la plateforme N’goshawo, Djabhana Said Ibrahim étaient toutes deux présentes. Elles ont insisté sur le sens de l’émancipation de la femme.

Une conférence en deux parties

Cette dernière s’est établie en deux partie  : une première partie dite officielle, laquelle a vu les allocutions de la gouverneure de Ngazidja, de la ministre de la Santé, de la représentante résidente du Pnud et du président de l’Assemblée.

La deuxième partie a pris la forme d’une conférence animée par Djabhana Said Ibrahim en compagnie de plusieurs activistes de la cause féminine. Ces derniers s’adressaient à un public composé, entre autres, d’étudiants, de professeurs et de femmes spécialement conviées pour la circonstance.

«L’heure de l’essordes femmes a sonné»

“Il est temps d’oser entreprendre, s’émanciper et avoir l’autonomisation en ligne de mire”, a tenu à rappeler la commissaire nationale à la promotion du genre, Mariama Ahamada Msa. Cette dernière, loin de blâmer les femmes, les exhorte à oser prétendre à d’autres places bien plus prestigieuses que “les occupations domestiques” auxquelles la société tend à les cantonner.

Les organisateurs de la conférence n’ont pas choisi leur date au hasard. En effet, l’évènement se tient un 9 décembre, soit la veille de la journée de la déclaration des droits de l’Homme.

Le dialogue national en vue, un tremplin pour les femmes ?

Ils espèrent, par-là, marquer le coup, en tenant à rappeler que bien que des efforts dans le domaine de l’égalité des chances soient constatés, il reste beaucoup à faire. “Nous n’avons qu’une seule ministre sur treize, une gouverneure sur trois, quatre députées sur vingt-quatre”, a déploré Djabhana Said Ibrahim, dénonçant par la même l’omniprésence des hommes dans le paysage politique comorien.

C’est en tout cas ce que souhaite la gouverneure de Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata. Annoncé par le chef de l’Etat Azali Assoumani, le rendez-vous du dialogue national est le sujet qui anime tous les acteurs du paysage politique comorien.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les femmes ne seront pas en reste dans ce débat. Mhoudine Sitti Farouata entend faire de ce “découpage électoral, un tremplin pour les femmes dans le combat de l’égalité des chances”.

Housni Hassani, stagiaire